ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisDe Jésus-Christ à JésusÉtude référentielle et archéologique des évangiles |
Les Écritures et le salut : |
Avertissement Sommaire Introduction Les Écritures et le salut - Un regard sur les Écritures - Le peuple de Dieu - La chute des États juifs - La consolation - Le sacrifice selon Isaïe . Premier texte . Deuxième texte . Troisième texte . Quatrième texte . Le sacrifice du peuple Jésus, de sa naissance à sa résurrection La personne de Jésus . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . |
Je rapporterai des textes tirés de la deuxième partie des messages prophétiques attribués au deuxième Isaïe, sous le titre de Livres de consolation. En effet, il s’agit du temps de la déportation du peuple juif à Babylone, et donc aussi de sa libération. J’en profite pour rappeler au lecteur que ces textes ne sont pas d’Isaïe, mais d’un prophète inconnu, auquel on donne le nom de « deuxième Isaïe », ce qui ne signifie pas qu’il est inférieur au premier, mais seulement qu’il vient après. Dans cet ensemble de récits prophétiques on parle donc de la déportation du peuple et de sa libération, pour en relever aussi l’importance. Je précise encore que j’emploie le mot « Christ », qui n’est pas présent dans les textes bibliques, mais en ceux-ci la fonction christique existe, comme celle de « serviteur ». Mon changement de terme se justifie par l’emploi de ces mots dans l’évangile. Parmi les textes sur la libération du peuple apparaissent quatre récits concernant le « Serviteur de l’Éternel », récits qui correspondent à notre recherche en ce que l’évangile les considère comme prophétiques du « Christ », et donc destinés à être réalisés dans la personne de Jésus. Ceux qui se sont approchés du texte étaient en crise dans la foi aux Écritures. Ils trouvaient en elles que Dieu avait confié un rôle en fonction du salut à une génération, celle d’Abraham, alors qu’ils constataient qu’elle n’était plus en condition de l’accomplir. Cette prise de conscience engendrait un malaise : le plan de Dieu pour son peuple tombait-il en échec ? Le texte parle d’un homme que, dès sa conception, Dieu appelle au sacrifice expiatoire des péchés des hommes. Mais quels hommes ? Puisque ceux-ci sont les Juifs, que Dieu avait choisis au service de l’œuvre du salut, et qu’ils étaient dans l’impossibilité de l’accomplir, le texte ne se limite pas à eux mais appelle tous les hommes. Il se rapporte donc au code des Écritures, et au péché originel à cause duquel Dieu a chassé l’homme du jardin de l’immortalité. Dieu entend donc fonder un nouveau plan de salut, en vue de racheter l’homme du péché originel. Dieu va au-delà des limites des Écritures, le texte serait alors fondateur d’une nouvelle économie de salut. Dieu n’avait pas pardonné le premier péché de l’homme, mais il en décide la rémission en prenant conscience que la vie de celui-ci ne durerait pas assez pour parvenir à atteindre la finalité. Il rend possible sa libération par un sacrifice expiatoire qui le rachète de la mort. Le texte annonce donc la venue dans le monde d’un Rédempteur du péché originel, par un nouveau statut du salut, celui de la grâce, en remplacement de celui de la justice. Qui sera ce rédempteur que Dieu enverra dans le monde ? Sans doute un homme, dans la mesure où l’homme est le pécheur. Mais le sacrifice accompli par un homme peut-il avoir une valeur de rachat qui puisse égaler celle du péché dans son effet de corruption ? Dieu charge dès lors son Fils (il y avait donc un fils chez Dieu, et on l’ignorait) de s’incarner en l’homme, et d’accomplir un sacrifice apte au rachat des hommes de la mort. Et puisque Dieu avait confié d’accomplir les œuvres de salut à ses Christs, il investit le fils incarné de cette dignité christique. Le texte prophétique est l’annonce de l’incarnation du Fils de Dieu pour cet événement de salut, cet homme est le Christ Sauveur. |
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![]() ![]() ![]() ![]() ![]() tf115000 : 05/06/2018 |