ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


De Jésus-Christ à Jésus


Étude référentielle et archéologique des évangiles




La personne de Jésus :

Jésus prophète de la paternité de Dieu




Avertissement
Sommaire

Introduction

Les Écritures et le salut

Jésus, de sa naissance à sa résurrection

La personne de Jésus
- Conception et naissance
- Prophète de la paternité
   de Dieu

  . L’homme à la main
    sèche
  . Le sourd-bègue
  . La multiplication des
    pains

      - Le texte
      - Prologue
      - Du miracle au repas
      - Marc et le miracle
      - Multiplication sacrement
      - Jésus et Jésus-Christ
  . Qui est ma mère ?
- Le sacrifice de la mort
- Une parole sur la croix
- La vie de Jésus
- La mise au tombeau
- Tombeau vide et
   résurrection



. . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . .

La multiplication des pains :
Jésus et Jésus-Christ


   Une question se pose au terme de ces réflexions : Jésus est-il le Christ parce qu’on ne pouvait le comprendre et le définir que par l’interprétation du Christ des Écritures qui s’actualiserait en lui, ou, croyant qu’il est le Christ des Écritures, cherche-t-on logiquement à ne le définir que par elles ? En effet, nous sommes parvenus à comprendre le banquet offert aux foules par Jésus sans avoir besoin des miracles qui le garantissent dans le texte de Marc. Ces miracles n’ont donc pas été introduits parce qu’ils ont fait partie de la réalité du repas, mais ils ont été des thèmes destinés à donner au récit un sens qui était étranger à la réalité. Or, puisque ces miracles auraient été accomplis par Jésus dans la mesure où il était le Christ, ce titre de « Christ » demeure au dehors de la réalité de son être.

   On dira qu’un seul récit ne suffit pas à poser en thèse une telle affirmation. Bien sûr ! Mais il se trouve que les analyses que j’ai menées sur d’autres textes, comme ceux sur la résurrection (voir supra et surtout), sont suffisamment nombreuses et claires pour nous conduire à cette thèse. Il suffirait de rappeler que la foi en la résurrection ne naît pas à partir d’un témoignage de l’événement, mais d’un phénomène qui lui est tout à fait étranger : l’absence du corps de Jésus du tombeau. Or on ne peut faire appel à la résurrection, pour expliquer l’absence du corps, sans prouver d’abord qu’elle n’est due ni à son déplacement, ni à un vol. On ne peut pas plus affirmer qu’il est ressuscité à partir de la présence dans le tombeau de pièces de linge funéraires, comme si elles ne pouvaient pas appartenir à un autre mort, ou à partir de la présence des bandelettes, alors que Jésus avait été enroulé dans le linceul sans bandelettes. Mais arrêtons-nous avant d’en faire une thèse, pour ne rester que dans le doute.

   On ne peut cependant négliger de porter aussi notre attention sur une zone du même problème, celui concernant Jésus. Si « Christ » est un titre gratuit, on doit reconnaître qu’en cherchant à comprendre et à définir Jésus comme Christ, on refoule Jésus et aussi le sens qu’il mettait dans ses paroles et dans ses actes.
   Pour ne rester que dans notre thème, je rappellerai la différence de finalité entre le banquet obtenu par des miracles et celui organisé par Jésus. Dans le repas miraculeux, on rappellera la croyance en Jésus comme Christ, et le rassemblement des hommes comme des frères sous le règne du Christ ; dans le repas, on trouve à la fois le rassemblement des hommes comme des frères, et le partage de la vie avec Jésus pour constituer ensemble l’unité des hommes comme fils de Dieu. L’unité des hommes dans une personnalité exprimant l’homme remplace celle de la personne du Christ.

   Un autre évangile ? Peut-être, mais plus solidaire avec l’expérience humaine. L’union des individus en l’homme, c’est l’homme issu de l’amour de l’autre, de l’être chacun l’autre de soi, et cet autre, lui-même.



août 2012




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