ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisDe Jésus-Christ à JésusÉtude référentielle et archéologique des évangiles |
La personne de Jésus : |
Avertissement Sommaire Introduction Les Écritures et le salut Jésus, de sa naissance à sa résurrection La personne de Jésus - Conception et naissance - Prophète de la paternité de Dieu - Le sacrifice de la mort . Introduction . La trahison par Judas . Le projet de départ . Le péché de Jésus . Jésus et le sanhédrin . Jésus roi des juifs - Une parole sur la croix - La vie de Jésus - La mise au tombeau - Tombeau vide et résurrection . . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . . |
La trahisonEn Jean 13:21, on lit que Jésus prend conscience qu’il est en train d’être trahi par Judas (voir l’étude détaillée) : « En vérité, en vérité je vous le dis, un de vous me trahira », dit-il à ses disciples. Il ne nomme cependant pas le traître, jetant les disciples dans le désarroi. Pierre lui demande qui parmi eux est ce traître. Promptement, Jésus répond : « Celui à qui je donne la bouchée que je viens de tremper » (Jn 13:26). Et il la met dans les lèvres de Judas ! Subitement le texte ajoute : « Et Satan entra en lui » (Jn 13:27). À Judas qui passait devant lui pour aller en ville en mâchant la bouchée de pain, Jésus dit : « Ce que tu vas faire, fais-le vite » (Jn 13:27). Mais les disciples ne comprirent pas, tandis que Judas s’en allait vite, mais paisiblement, pour « faire ce qu’il devait faire » (Jn 13:30). Jésus avait donc prévu la trahison, il le dit à tous, et personne ne le comprend ! Il dénonce le traître, mais il ne l’empêche pas, au contraire il le met en situation d’aller le trahir. Le traître se voit découvert, mais il ne change pas d’allure : il s’en va trahir, la bouchée donné par Jésus encore serrée entre ses lèvres ! Il faut que Jésus soit vraiment hors de lui-même pour se comporter ainsi, et le lecteur tout à fait perturbé dans sa conscience pour y croire ! J’avoue n’avoir jamais trouvé un texte aussi absurde dans ma longue existence ! « C’était la nuit ! » (Jn 13:30), mais cette nuit semble descendre aussi sur nous, lecteurs, parce qu’il est impossible de comprendre si on se trouve dans la trame d’une trahison déjà en route, ou dans un jeu par lequel Jésus montrait qu’elle était possible. Les écrivains des évangiles ont été contraints de donner à cette scène un contenu tout à fait opposé à la réalité des faits. Ils étaient obligés de prétendre que Jésus ne pouvait pas ignorer la trahison, et qu’il aurait pu l’empêcher ou la dénoncer. À cet égard, Jésus n’agit pas sur un plan réel, mais sur le plan théologique de sa mort rédemptrice, car il est venu dans le monde pour mourir comme sacrifice expiatoire des pêchés des hommes. Le récit ne pouvait pas ne pas tomber dans le piège d’affirmations contradictoires. Étrangement, il apparaît que Jésus déclenche la trahison en donnant à Judas un morceau de pain, au moment où celui-ci allait chez les grands-prêtres pour se mettre d’accord sur le propos de Jésus de quitter le pays, en signe de sa bonne volonté, à condition qu’ils arrêtent toute persécution contre lui et ses disciples. Il faut donc essayer de restructurer le récit pour lui donner un contenu logique. |
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![]() ![]() ![]() ![]() ![]() tf133100 : 01/10/2018 |