ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisDe Jésus-Christ à JésusÉtude référentielle et archéologique des évangiles |
La personne de Jésus : |
Avertissement Sommaire Introduction Les Écritures et le salut Jésus, de sa naissance à sa résurrection La personne de Jésus - Conception et naissance - Prophète de la paternité de Dieu - Le sacrifice de la mort . Introduction . La trahison par Judas . Le projet de départ . Le péché de Jésus . Jésus et le sanhédrin . Jésus roi des juifs - Une parole sur la croix - La vie de Jésus - La mise au tombeau - Tombeau vide et résurrection . . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . . |
Jésus et le sanhédrinL’accusant d’un crime passible de mort, les grands-prêtres et le sanhédrin étaient contraints de recourir à l’autorité romaine, qui s’était réservé le droit de prononcer la peine capitale. Par surcroit, l’abolition du sacrifice par le sang des animaux avait inscrit l’agression de Jésus dans le cadre d’un crime d’État et de religion, passible de mort. L’acte de Jésus allait au-delà de sa fonction prophétique, en opposition avec la religion et la Loi. Dans le cadre de la religion juive, le comportement de Jésus aurait pu difficilement échapper à la condamnation comme crime d’État. Les évangiles, il est vrai, cherchent à atténuer l’action de Jésus, comme s’il ne voulait rien faire d’autre que de purifier le temple de tout service qui en faisait un marché, sans remettre en question sa fonction cultuelle pour autant. La nouvelle ordonnance aurait-elle évité ce va-et-vient des gens, quand chacun devait porter avec lui une bête – un pigeon, une brebis – pour le sacrifice ? Antérieurement chacun apportait la victime avec lui et on avait changé parce qu’en achetant la bête dans l’enceinte du Temple le mouvement des gens devenait moins encombrant et plus rapide. Mais l’action de Jésus allait au-delà du nettoyage du temple. Il abolissait le sacrifice par le sang des animaux, le remplaçant par celui de l’esprit, par le renoncement à soi-même, dans la relation fraternelle de chacun avec son prochain. Le sacrifice digne de ce nom était celui de l’esprit, on ne pouvait pas le remplacer par celui du sang des animaux ! Une ultime question se pose ici : si Jésus a été condamné à la suite d’un crime qu’il avait effectivement commis, peut-on encore qualifier sa mort de sacrifice expiatoire ? On expie en effet le péché des autres, non celui qu’on a commis soi-même ! Mais si l’action de Jésus a été la violation d’un culte qui était pour les juifs une des lois fondamentales du peuple, il commettait un crime contre le droit du pays. Il reste que, pour lui, son action était juste devant Dieu, car il abolissait ce qu’il estimait être une dégradation de la religion en fonction du pouvoir et du profit. Effectivement il ne pouvait subir la mort que dans la conviction d’expier un péché du peuple juif, en devenant à la fois héros et martyr, mais pour le peuple il demeurait un criminel. L’affirmation selon laquelle Jésus par sa mort va au sommet du sacrifice expiatoire des péchés des hommes demeure hors de ce contexte, dans le cadre de la catégorie de la religion. Je me borne ici à renvoyer le problème à la fin de cette étude, après avoir déterminé si la religion est une attitude de conscience et non une obligation morale. |
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![]() ![]() ![]() ![]() ![]() tf133400 : 01/10/2018 |