Sommaire
Introduction
Situation actuelle de l’herméneutique biblique
- Spinoza
- Schleimacher
- Strauss et Feuerbach
- Barth
- Bultmann
- Bonhœffer
- Ricœur et Ebeling
- L’herméneutique générale
Herméneutique et critique du langage
Structure anadygmatique du discours
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Bonhœffer : l’absence de Dieu et la solitude de l’homme
On comprend que le post-bultmannisme se caractérise d’une part par un retour à l’orthodoxie (Moltmann, par exemple, avec sa Théologie de l’espérance, si riche et profonde), et d’autre part par une démarche plus critique, visant précisément à dépasser le dualisme entre parole de Dieu et parole de l’homme qui reste, malgré tout, chez Bultmann lui-même. Je pense à deux grands herméneutes, Ebeling et Ricœur.
Mais avant eux, il me semble qu’on ne peut pas passer sous silence les lettres de prison de Bonhœffer, d’ailleurs Ebeling lui-même veut se relier à lui. Sans entrer dans les détails, il me semble que Bonhœffer est le premier théologien qui ait pris comme point de départ de sa démarche théologique le résultat critique de Feuerbach. S’il n’affirme pas que « Dieu est mort », il repense la théologie à partir de l’absence de Dieu, de la solitude de l’homme. Ce qui rend Bonhœffer actuel et grand, c’est cette démarche. Vouloir interpréter les interrogations pertinentes et bouleversantes qu’il se pose dans ses lettres à la lumière de sa théologie antérieure est un non-sens (contre Marlé et en partie Dumas).
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