ANALYSE RÉFÉRENTIELLE
ET ARCHÉOLOGIQUE
Pierre Curie
Le roman inachevé d’un utopiste
Éveils de conscience :
la foi chrétienne
Sommaire
Prologue
Introduction
Colonialisme
et monde ouvrier
La foi chrétienne
Les deux
Karl
Mémoires
d’utopie
Clermont-l’Hérault
Saint-Quentin
Bruay-en-Artois
Tourcoing
La crise
Épilogue
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La foi chrétienne ne pouvait, dans ces conditions, qu’être un engagement de vie. Formé adolescent en
Tunisie par les mouvements protestants de jeunesse, essentiellement le scoutisme, j’avais découvert la foi chrétienne comme une énergie formatrice d’une personnalité combative, capable d’affronter et de vaincre des résistances parfois vives.
Atteint par la poliomyélite à l’âge de vingt ans, cette énergie combative n’a certainement pas créé la volonté, qui était sans doute déjà l’une des facettes de ma personnalité, mais elle a certainement contribué (alors qu’autour de moi j’apercevais parfois des doutes sur mes déterminations) à étayer ma résistance au découragement et ma ténacité pour parvenir au but fixé.
Foi, énergie vivante, en quoi ou en qui ? Certainement pas en un «
Dieu anonyme » ou en une puissance ésotérique et mystique, mais plus simplement en la parole libératrice, écoutée au début sur un mode revivaliste puis très vite de manière plus intellectualisée, de cette personne centrale des écritures bibliques,
Jésus le
Christ.
Mais quel qu’ait été le mode d’expression et de manifestation de l’énergie vivante suscitée par cette parole, une notion a, en permanence, revêtu pour moi une évidente clarté : la « grâce » est antagonique de la « loi ». La « grâce », c’est-à-dire l’énergie pourvoyeuse de libération et de liberté qui ouvre l’homme à la vie, est antinomique du « légalisme » qui rend les hommes captifs de formalismes étriqués, de moralismes prétentieux, de conservatismes archaïques, d’intégrismes oppressifs et sclérosants, qui minent et détruisent la vie de l’homme.
1992
tc402200 : 13/07/2019