ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ernest-Émile
Lopez-Sanson de Longval



L’image au Moyen-Âge,
d’après les fresques
de Saint-Pierre de Rouilhac

(XIIème siècle)








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Introduction


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Les fresques

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- L’entrée de Jésus
  dans Jérusalem
- La cène
- La crucifixion
- L’apocalypse de Jean

Conclusion


Bibliographie



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Le péché originel :
Osiris et le mystère de la résurrection



    Chez les anciens Égyptiens, le grand mythe d’Osiris peut se synthétiser en quelques traits clairs. Passés les trois règnes divins où les dieux Shou, Rê et Geb se relaient pour veiller sur l’humanité de l’Éden paradi­siaque, l’intervention d’Osiris mûrit. L’absolu se fait homme pour rejoindre l’humanité perdue hors de l’Éden, et comme homme souffre et meurt avec les autres. Homme pour conduire ses semblables sur la pénible route qui les rend conscients de leur propre être et responsables de leur propre vie, homme pour mourir comme le dernier des hommes victime des pires persé­cutions. Coupé en morceaux par son propre frère Seth, il donne la certitude de la renaissance à la vie éternelle grâce à l’amour infini qui unit le créateur à sa créature. Témoignage donc d’amour et de résurrection comme sens essentiel de tout « Le Créé », témoignage donné par « le créé même », par le soleil qui disparaît et renaît chaque jour, toujours, par le grain qui meurt dans l’obscurité de la terre et renaît vigoureux à la lumière du soleil et donne une nouvelle vie chaque année.

    La création du monde et la répétition de l’acte cosmogonique qui transforme chaque nouvel an en inauguration d’une ère, permet pour la mentalité primitive le retour à la vie et entretient l’espoir des croyants en la résurrection de la chair.

    Si Osiris résume la conscience et l’expérience de la résurrection inhérente aux forces mêmes de la nature, Isis est la certitude, la garantie de la renaissance, de la victoire définitive sur le mal et sur la mort.

    Il est clair que dans le mythe d’Osiris se reflète le mythe agreste et le concept primitif de la déesse-mère-terre dans le sein de laquelle meurt le grain-dieu pour donner à sa créature soutien et vie éternelle dans une agapè universelle d’amour et de sacrifice où se renouvelle éternellement le mystère de la résurrection.




Rédigé en mars 2005




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