ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisDe Jésus-Christ à JésusÉtude référentielle et archéologique des évangiles |
Les Écritures et le salut : |
Avertissement Sommaire Introduction Les Écritures et le salut - Un regard sur les Écritures - Le peuple de Dieu - La chute des États juifs . La chute de la Samarie . La chute de Juda . Intervention égyptienne . Déportation à Babylone . Grâce d’Évil-Mérodak . Deux grands prophètes - La consolation - Le sacrifice selon Isaïe Jésus, de sa naissance à sa résurrection La personne de Jésus . . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . . |
La chute du peuple juif et le témoignage de ses deux grands prophètesLe deuxième Livre des Chroniques s’achève par l’annonce de la fin de Juda et la déportation du peuple à Babylone, où il demeura dans la désolation « jusqu’à ce que soixante-dix ans soient révolus » (2 Ch 36:21). Mais le livre s’achève par ce texte : « La première année de Cyrus, roi de Perse, pour accomplir la parole de Yahvé prononcée par Jérémie, Yahvé éveilla l’esprit de Cyrus, roi de Perse, qui fit proclamer – et même afficher – dans tout le royaume : Ainsi parle Cyrus, roi de Perse : Yahvé, le Dieu du ciel, m’a remis tous les royaumes de la terre : c’est lui qui m’a chargé de lui bâtir un temple à Jérusalem, en Juda. Quiconque, parmi vous, fait partie de tout son peuple, que son Dieu soit avec lui et qu’il monte » (2 Ch 36:22-23). Ainsi, Dieu appela Cyrus pour qu’il se lance avec ses armées pour détruire Babylone et reconduire son peuple à la terre qui était la sienne : « Ainsi parle l’Éternel à son Christ, qu’il tient par la main : C’est moi qui ai suscité Cyrus dans ma justice… Il rebâtira et libérera mes captifs » (Is 45:1-14). Et Cyrus occupera et incendiera Babylone et ouvrira au peuple du Dieu qui l’avait appelé le chemin de son retour, et permettra au peuple juif de devenir une puissance étatique, égale aux autres, mais ayant un rôle qui lui est propre : conduire les nations à reconnaître la souveraineté de Dieu dans le monde. L’oracle du prophète le confirme, lorsqu’il dit : « avec les puissants il partagera le butin » (Is 53:12). Mais ceux qui avaient compris le message dans son sens littéral, sont restés déçus : le peuple juif n’a pas pu parvenir à son indépendance ni à son autonomie, et les grands empires, comme ceux d’Alexandre puis de Rome ne lui laissèrent que la liberté du culte et de la culture, les gardant sujets à leur pouvoir. Je ne parlerai pas plus de la reconstitution de l’État juif, car elle est extérieure à ma recherche. En effet, nous n'avons pas entrepris cette étude pour avoir une connaissance exhaustive du peuple juif, mais de sa marche dans l’histoire jusqu’à l’événement de l’évangile. D’où la nécessité de parvenir à une confrontation critique entre les deux récits, en vue de la réalité de leur rencontre et donc du jugement à donner sur leur interférence. Les évangiles font appel aux Écritures pour valider leur témoignage sur Jésus aussi bien pour sa venue dans le monde que pour sa mort comme sacrifice expiatoire des péchés des hommes et pour sa résurrection. Ces témoignages en donneraient la preuve. Or le but de ma recherche est de savoir s’il est ou non possible de confirmer ces témoignages des Écritures à l’égard des affirmations des évangiles. D’où la nécessité de mettre en parallèle les deux récits. Toutefois il est nécessaire de compléter la recherche sur le peuple juif, précisément sur l’événement de sa sortie de Babylone. J’estime en effet que la renaissance du peuple juif comme État est étrangère à ma recherche, mais que l’événement de sa sortie de Babylone en fait partie. Le texte final des Chroniques nous en donne l’opportunité. En effet, il fait allusion à « Jérémie », prophète qui a eu une grande importance dans cet événement. Dès lors il devient nécessaire de donner des informations aussi sur un autre prophète, contemporain de Jérémie, que les Écritures elles-mêmes appellent Isaïe. Il ne s’agit pas de cet Isaïe qui a vécu un siècle avant Jérémie, mais d’un prophète du temps de Jérémie, dont cependant on ignore ou on a voulu ignorer le nom, le remplaçant par celui d’Isaïe. À cause du respect de l’histoire, dans le monde de la culture on l’appelle « Deutéro – Isaïe », « le second Isaïe ». Je finirai donc cette première partie de mon étude par des informations sur ces deux prophètes, qui ont joué un rôle dans ces événements : l’un, Jérémie, à la fin de l’État de Jérusalem ; l’autre, « le deuxième Isaïe », dans son exode de sa ville d’exil. Mais, comme par surprise, le Deuxième Isaïe nous parle aussi de la souffrance du peuple juif comme d’un sacrifice expiatoire des péchés de ses enfants, sacrifice auquel se rapporte l’évangile pour valider celui de Jésus-Christ. On complétera donc le récit par l’exposé sur la participation des deux prophètes. |
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![]() ![]() ![]() ![]() ![]() tf113600 : 05/06/2018 |