ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Jésus le charpentier



La métanoia, ou révolution culturelle :
la haine du père et de la mère

Sommaire

Du fils naturel au fils de Dieu

La Métanoïa
L’épée de la division
La haine du père
- Le logion
- Le scandale
- Matthieu et Luc
La mort du père
La main à la charrue

Le défi et la crise

La bonne nouvelle




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Le logion



Mt 10:37

Celui qui aime son père et sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi.
Lc 14:26

Si quelqu’un vient à moi et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple.


   Ce nouveau logion ne fait qu’exprimer sous forme d’impératif la condition négative d’appartenance au Royaume de Dieu déclarée par le premier logion (1). Il est relaté, comme le premier, par Matthieu et Luc mais, contrairement à ce qu’on pourrait croire, c’est la rédaction de Luc qui, cette fois-ci, est plus proche du dictum originel de Jésus.
    En effet, selon Matthieu, Jésus n’aurait pas contesté le conditionnement par l’institution fami­liale, mais seulement cet attachement aux siens qui aurait empêché d’aimer le Christ. Ainsi il ne s’agirait pas d’une opposition entre la famille et le Royaume de Dieu mais entre la famille et la personne de Jésus, et d’autre part cette opposition serait moins qualitative que quantitative. Il est évident que l’accent porté sur la personne de Jésus implique une christologie qui ne peut pas être attribuée à Jésus lui-même.

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(1) Voir le premier logion.   Retour au texte


c 1976




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tk221000 : 22/06/2020