Sommaire
Avant-propos
Le problème et ses antinomies
La solution selon la théologie de la foi
- Principes de la théologie
de la foi
- Jésus, fils de Dieu
- La rédemption
- La médiation
- La justification
- Le pouvoir de rémission
- Efficacité de la foi
- Le baptême
- Confession fraternelle
- Confession individuelle
- L’Église
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La confession fraternelle
Dans le passage de Jc 5:16, nous rencontrons une seconde forme de rémission des péchés par la foi. Cette forme comprend trois moments : confession réciproque des péchés, pardon des offenses, prière de chacun pour l’obtention de la rémission des péchés pour l’autre.
Nous disons que ce pardon est une forme nouvelle de rémission des péchés par rapport au baptême, parce qu’il s’agit d’une nouvelle hétéronomie de la foi. Le péché qui doit être pardonné est celui commis par les frères, et par conséquent il revêt un caractère social par sa réciprocité. L’Église intervient avec une position spécifique, position qui comporte que l’un soit pour l’autre, comme il était par rapport au péché.
Le premier moment de ce pardon est la confession. Il faut que chacun s’humilie devant l’autre, avec une humiliation telle qu’elle corresponde à l’offense faite à son frère. Avant de demander pardon pour les autres à Dieu, chacun doit demander pardon aux autres, afin de réparer la rupture dans la famille de Dieu.
Dans le second moment chacun accorde le pardon à l’autre pour l’offense reçue. Chacun devient rédempteur de l’autre, et il se pose pour l’autre par l’anéantissement subi de l’offense, en délivrant l’autre de l’esclavage du péché commis contre lui.
La prière intervient dans le troisième moment. Prier signifie transformer en demande à Dieu le pardon que nous avons accordé au frère pécheur. Par cette demande, chacun se confirme devant Dieu comme frère de l’autre, et en se confirmant comme frère, se déclare fils de Dieu en Christ, le fils. C’est en ce moment que le pardon donné aux frères a une valeur pour Dieu aussi. En ce que nous nous posons comme fils de Dieu, Dieu se révèle comme Père en nous pour les autres, et répète le pardon d’expiation, de rédemption et de délivrance qu’il nous a donné par le baptême, et d’abord par la mort du Christ. Le Christ alors revit en nous, qui devenons vraiment son corps ; il revit dans notre pardon et dans le pardon donné par le Père, par notre pardon.
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