ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Esquisse d’une théologie
de la rémission des péchés





La solution selon la théologie de la foi


Sommaire

Avant-propos

Le problème et ses antinomies

La solution selon la théologie de la foi
- Principes de la théologie
  de la foi
- Jésus, fils de Dieu
- La rédemption
- La médiation
- La justification
- Le pouvoir de rémission
- Efficacité de la foi
- Le baptême
- Confession fraternelle
- Confession individuelle
- L’Église




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L’Église


   L’antinomie présentait une alternative entre une Église extérieure à la rémission du péché et une Église tellement intérieure qu’elle posait une médiation entre l’homme et Dieu (1). En effet, ces deux Églises se présentent sous la forme du protestantisme et du catholicisme, le premier en ce qu’il conçoit la rémission des péchés comme fruit de la foi individuelle, le second en ce que, par le sacrement, il attribue à l’Église une action qui se substitue à celle de Dieu.
   Par la théorie de la foi de collation, c’est-à-dire d’obtention par les autres, l’Église est conçue comme l’union des croyants en ce qu’ils se posent les uns pour les autres par rapport à la foi et à l’amour.

   L’Église n’est pas une union passive des croyants qui se trouvent unis parce qu’ils ont un même objet de foi. Au contraire, elle est une société par laquelle les uns sont unis aux autres par un régime d’hétéronomie. L’homme, étant de fait insuffisant pour la parfaite obtention de toute promesse, fait appel à celui qui a une foi suffisante, afin que Dieu lui accorde les promesses. Ce rapport d’hétéronomie dans la foi, de même que dans l’amour en Christ, c’est l’Église.
   Ce transfert spirituel ne constitue pas une médiation, car le pouvoir spirituel de collation est la puissance même de l’Esprit de Dieu et l’efficacité même de la foi. En tant qu’il est puissance d’Esprit, il ne pose aucune contradiction avec Dieu ; en tant qu’efficacité de foi, il ne déroge pas à la foi de l’autre qui, au contraire, parvient au but même de la foi.

   L’Église est ainsi le corps du Christ (1 Co 6:15 ; Ep 4), l’incarnation du Christ dans les croyants par le fait qu’en eux et par lui se révèle la paternité divine. Christ est l’Église, et l’Église est le Christ dans le temps.
   Par cette identification en vertu de la divine paternité, l’Église offre à Dieu un culte selon Esprit et vérité (Jn 4:23), culte qui n’exige pas de temple (Ap 21:22), qui ne se développe pas par une liturgie symbolique, qui n’appelle pas un ordre de prêtres, parce que le temple de Dieu est l’Église elle-même en tant qu’elle devient Christ (Ap 21:22 ; 1 Co 3:16 ; 2 Co 6:16), de même qu’elle est liturgie spirituelle en ce qu’elle se pose pour la foi et pour l’amour (Mt 9:13 ; Os 6:6 ; Mt 12:7), sacerdoce royal (1 P 2:9) en ce que tous deviennent fils de Dieu (Ga 5:6 ; Jn 1:13 ; 1 Jn 3:1) par la foi et l’amour (1 Jn 4:7).

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(1) Voir.   Retour au texte



c 1958




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t252110 : 15/01/2020