ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Esquisse d’une théologie
de la rémission des péchés





La solution selon la théologie de la foi


Sommaire

Avant-propos

Le problème et ses antinomies

La solution selon la théologie de la foi
- Principes de la théologie
  de la foi
- Jésus, fils de Dieu
- La rédemption
- La médiation
- La justification
- Le pouvoir de rémission
- Efficacité de la foi
- Le baptême
- Confession fraternelle
- Confession individuelle
- L’Église




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La confession individuelle


   Une troisième forme de rémission des péchés, distincte du baptême et de la confession fraternelle, est la confession individuelle.

   Il y a en effet une nouvelle insuffisance de la foi individuelle par rapport à la rémission des péchés, qui appelle une nouvelle intervention hétéronome de la foi. Elle intervient lorsqu’un frère, après la confession en commun, n’a pas la certitude d’avoir reçu le pardon pour l’un ou l’autre de ses péchés et reste victime de remords et d’angoisse.
   Cet état est signe que la confession en commun a été insuffisante pour remettre ce péché car il a dans la conscience une position spéciale par rapport aux autres. C’est un péché qui s’est affirmé comme une individualité, en se dissociant des fautes commises dans la vie sociale par un rapport spécifique envers le mal.
   Nous ne voulons pas parler ici d’une gravité objective du péché, mais seulement souligner la blessure qu’il cause dans la conscience de la personne, par rapport à Dieu et aux autres. On perçoit la permanence du péché par la conscience, et non par une analyse objective de la nature du péché. Par cette individualité, il échappe à l’économie du pardon social dans l’Église et il demande une intervention hétéronome, personnelle et spéciale, de même que le péché a été personnel et spécial.
   On peut appliquer ici ce que Jésus disait à l’égard du lunatique dont les disciples ne pouvaient pas chasser les démons (Mt 17:13). Pour ces démons, qui symbolisent la position de l’homme dans des péchés déterminés, il est nécessaire d’avoir la foi, en ce que la foi est reniement de soi-même pour autrui devant Dieu (Mt 17:21).

   Le premier moment de cette nouvelle forme de rémission des péchés consiste donc dans la repentance de son péché devant la communauté ou le frère, selon que le péché revêt un caractère social ou individuel. Par ce pardon demandé par elle-même et par rapport à un péché déterminé, la personne se pose dans un état d’humiliation qui supprime l’exaltation commise par le péché : il était à l’écart des frères, et la demande de pardon le ramène parmi eux, comme un frère.
   Et le frère accepte ce pardon, qu’il fait sien, en s’identifiant avec le frère pécheur. C’est alors que Dieu se révèle en lui pour son frère, en accordant le pardon demandé. Dans l’expérience de la foi, le pardon demandé devient pardon accordé, par la révélation du Père en Christ.



c 1958




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t252100 : 15/01/2020