ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Esquisse d’une théologie
de la rémission des péchés





La solution selon la théologie de la foi


Sommaire

Avant-propos

Le problème et ses antinomies

La solution selon la théologie de la foi
- Principes de la théologie
  de la foi
- Jésus, fils de Dieu
- La rédemption
- La médiation
- La justification
- Le pouvoir de rémission
- Efficacité de la foi
- Le baptême
- Confession fraternelle
- Confession individuelle
- L’Église




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Efficacité de la foi et pouvoir d’Esprit


   Nous avons souligné (1) l’antinomie entre le baptême de l’Esprit et le baptême donné par l’Église pour la raison que, si l’Esprit accorde la rémission des péchés, pourquoi l’Église intervient-elle ; et si, au contraire, c’est l’Église qui le confère, pourquoi faire appel à l’Esprit ?

   La contradiction entre le baptême d’Esprit et le baptême « au nom du seigneur » a été ressentie par l’Église primitive, où quelquefois le baptême « au nom de Jésus » est suivi par le baptême d’Esprit (Ac 2:36), et d’autres fois le baptême d’Esprit précède l’autre (Ac 10:44 ; 11:15). On peut aussi remarquer que quelques-uns reçoivent le baptême « au nom de Jésus » sans celui de l’Esprit (Ac 8:16), tandis qu’on reçoit aussi l’Esprit dans le baptême « au nom du seigneur » (Ac 19:6). Pourquoi cette confusion ?
   Nous disons que le baptême d’Esprit s’identifie avec la concession du pouvoir de rémission des péchés conjointement aux autres pouvoirs charismatiques.
   En effet, l’Esprit a été reçu par les apôtres dans une attente qui révèle leur position de foi d’obtention, car ils étaient « tous en commun accord » et « persévéraient dans la prière » (Ac 1:14). L’accord démontre qu’ils étaient l’un pour l’autre, la prière qu’ils étaient dans un acte de demande envers Dieu. Et la descente de l’Esprit, telle qu’elle s’est manifestée par le charisme des langues, donnait un pouvoir sur la manifestation de la Parole et sur son efficacité. Le fait que la donation de l’Esprit se soit doucement détachée du rite du baptême pour se relier à l’imposition des mains (Ac 8:17 ; 6:6) en vue d’un ministère démontre que l’Esprit possède un pouvoir de collation.
   Le baptême « au nom du seigneur » était par contre ordonné à la rémission des péchés, obtenue par le pouvoir d’Esprit de ceux qui l’avaient reçu. Il était une forme par laquelle le pouvoir spirituel de la foi pour la rémission des péchés était exercé.

   Le moment est venu d’expliquer le passage Jn 20:22-24. Jésus, en soufflant sur les disciples, ne donne pas un pouvoir, mais symbolise par une action prophétique le pouvoir d’Esprit qu’ils devront recevoir. Le souffle est l’élément symbolique par lequel est exprimé le vent qui, dans la narration de Luc, est signe de la descente de l’Esprit. Le pouvoir de « délier et de retenir » les péchés est le pouvoir même que donnera l’Esprit en réponse à la foi des apôtres et de tous ceux qui auront la même foi. L’Esprit de Dieu est là où l’abandon par la foi à la divine volonté est tellement vivant qu’il parvient à obtenir, non seulement pour ceux qui demandent, mais aussi pour les autres, selon l’économie d’amour établie par Dieu en Christ.

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(1) Voir.   Retour au texte



c 1958




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t252070 : 12/01/2020