Sommaire
Introduction
Analyse référentielle et connaissance historique
- Histoire et historiographie
- Le récit
- L’exégèse
- Analyse référentielle et fait historique
- Les déviations du récit
- L’historiographie
. Connaissance historio- graphique
. Valeur épistémologique
. Argumentation et récit
. Historique et historio- graphique
Jésus dans la référence des évangiles
L’analyse référentielle du discours des évangiles
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L’historiographie : valeur épistémologique de la connaissance historiographique
La méthode historiographique a-t-elle une valeur épistémologique ?
On répondra par la négative si l’on n’a de la science qu’une notion correspondant exclusivement à la mathématique et aux sciences expérimentales. En effet, celles-ci ne concernent que des rapports universels, de déduction ou d’induction, selon que la loi nécessaire qui régit les phénomènes ou les phénomènes concrets eux-mêmes. Or l’historiographie ne porte que sur l’individuel comme « existant », dès lors elle ne peut argumenter ni par déduction ni par induction. Elle n’est donc pas une connaissance épistémologique.
Mais si nous définissons la science, de manière générale, comme une argumentation fondée sur des rapports de nécessité, il convient d’affirmer que l’historiographie est épistémologique.
En effet, si elle n’aboutit qu’à des rapports individuels, ceux-ci sont néanmoins nécessaires. Et si elle ne peut pas recourir à l’analytique déductive ou inductive, elle possède dans la dialectique son modèle propre d’argumentation.
À cause de la dialectique, on peut affirmer qu’en opposition aux sciences déductives ou inductive, l’historiographie utilise une méthode « adductive », c’est-à-dire qui saisit son objet par sa mise en évidence dans l’opposition dialectique des concrets.
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