Quatrième texte : Isaïe 53:2-10
Les ennemis et leur assaut
«
Tous, comme des moutons nous étions errants
Chacun suivant son propre chemin
Et Yahvé a fait retomber sur lui
Nos fautes à tous.
Maltraité il s’humiliait, il n’ouvrait pas la bouche
Comme l’agneau qui se laisse mener à l’abattoir
Comme devant le tondeur une brebis muette.
Il n’ouvrait pas la bouche. »
Poursuivis, les individus s’enfuient, cependant que «
le peuple »,
le serviteur, humilié, se laisse mener à la mort.
Mais comment les péchés des hommes peuvent-ils retomber sur
lui, s’il ne les a pas commis ? On pourrait peut-être soutenir qu’ils retombent sur lui parce que, précisément, il s’offre en sacrifice pour leur expiation. Alors les péchés seraient-ils poussés à retomber sur lui par eux-mêmes, afin d’être remis ? On devrait alors affirmer qu’ils sont dirigés vers lui, non retombés sur lui… s’ils retombent, c’est que les pécheurs et lui sont liés par des relations parentales, comme celles entre père et fils. Les pécheurs n’étant que les
juifs, leurs péchés ne peuvent retomber que sur leur père, le Judaïsme, le
peuple juif.
Cela nous oblige à nous rapporter au rôle que
Dieu avait confié au
peuple juif, quand il l’avait élu comme son serviteur afin de conduire les nations à la reconnaissance de sa royauté dans le monde. Les enfants de son serviteur, non seulement ont empêché leur père d’accomplir cette tâche, mais l’ont conduit dans une situation où il n’était plus un peuple, parce qu’esclave sous le pouvoir d’une puissance étrangère. Il était mort comme peuple, gisant sous le pouvoir d’une Puissance comme un cadavre dans son tombeau.