ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


La recherche historique de Jésus





Croire et penser :
le fondement de crédibilité


Sommaire

Parole de Dieu et recherche historique

Méthode d’approche référentielle

Discours religieux et analyse référentielle

Croire et penser
  - Fondement de crédibilité
  - Langages de la foi
  - Code et mythe
  - Phénoménologie
  - Mythe et religion
  - La parole de Dieu
  - La théologie
  - Le phénomène de foi
  - Foi et raison

Esquisse d’un portrait de Jésus

Les évangiles, tombeau de Jésus




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   Sur quoi se fonde la certitude que Dieu a dit ?

   On ne peut pas connaître la présence de Dieu par elle-même, car elle n’est pas objet de perception, d’exposé ni d’expérience immédiate : elle n’est saisie que par les « signes ». Il s’agit alors de phénomènes qui deviennent « signifiants » de cette présence. Dès lors, il est nécessaire que ces phénomènes soient formalisés par un « code » apte à les rendre « signifiants ». Dieu est alors le signifié de ce code. En même temps, il devient aussi le référent dans l’articulation de ces signes. Dieu n’est atteint que par un langage.
   De même, on ne peut percevoir le parler de Dieu par lui-même. Puisque nous ne connaissons pas Dieu, nous ne pouvons pas non plus connaître sa parole si elle est exprimée dans son propre langage. Comme sa présence, la parole de Dieu ne peut être saisie que par des « signes ». Ici aussi, il s’agit de phénomènes, mais pour que ces phénomènes deviennent des signes, il faut qu’ils soient « codés », c’est-à-dire formalisés par un code. Ainsi la parole de Dieu, comme Dieu lui-même, implique l’existence d’un langage par des « signes ».
   Comment pouvons-nous reconnaître qu’un message vient vraiment de Dieu ? De même que nous ne pouvons pas connaître Dieu immédiate­ment, pas plus que sa parole, nous ne pouvons pas reconnaître immédiatement que le message porté par la parole est de Dieu. On ne peut le reconnaître que par des « signes », c’est-à-dire par des phénomènes formalisés par un code.

   On doit donc conclure que le consensus de la foi s’opère par un processus de signification, c’est-à-dire par un langage dont la raison découle d’un code. Il s’agit d’un triple langage de signalisation, de signification et de reconnaissance.
   Croire est un « lire » ou « écouter » des signes au moyen d’un code. Mais de même que, dans le « lire », le code, tout en étant employé, demeure caché, il en est de même dans la foi. Il en va donc de la compréhension de la foi comme de celle de toute lecture : une concernant sa signification, l’autre concernant le mécanisme du langage qui fonde cette signification. La première est littéraire ou théo­logique, la seconde linguistique ou critique.



c 1990




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