ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


La recherche historique de Jésus





Croire et penser :
analyse du phénomène de foi


Sommaire

Parole de Dieu et recherche historique

Méthode d’approche référentielle

Discours religieux et analyse référentielle

Croire et penser
  - Fondement de crédibilité
  - Langages de la foi
  - Code et mythe
  - Phénoménologie
  - Mythe et religion
  - La parole de Dieu
  - La théologie
  - Le phénomène de foi
  - Foi et raison

Esquisse d’un portrait de Jésus

Les évangiles, tombeau de Jésus




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   J’entends parler de la foi comme d’un phénomène humain et non des interprétations de ces phénomènes. Croire est un acte humain, qui doit être analysé, comme tous les autres actes, en respectant sa phénoménalité.

   Pour Thomas d’Aquin, croire signifie être convaincu de la vérité d’une chose (proposition, réalité d’une personne, existence d’un fait, etc.) non parce qu’on la constate, qu’on en a l’évidence ou qu’on puisse la certifier ou la vérifier, mais parce que Dieu l’a manifestée ou dite. On croit à une chose dans la mesure où on ne la voit pas, ou elle est inconnaissable et seulement saisissable par autorité.
   Ce serait totalement exact si nous avions une connaissance de Dieu par un autre moyen que la foi, or il n’en est rien : Dieu est lui aussi objet de foi.
   Croire est l’affirmation de la vérité d’une chose (Dieu, ou ce que Dieu dit) non pas parce qu’on la comprend – par résolution à l’évidence ou à l’expérience – mais parce qu’elle est « signifiée », désignée par des signes. Croire est une conviction qui se fonde sur des langages.

   Depuis l’antiquité, tout phénomène peut être considéré comme un langage de Dieu : les phénomènes célestes – mouvement des étoiles et des planètes, phases de la lune, comètes, éclipses, tonnerre, foudre – les phénomènes psychologiques – rêves, visions, folie, extase, hypnotisme – les terrestres – vol des oiseaux, volcans, tremblements de terre – les écrits, non pas pris dans leur signification sémantique mais comme signes – Écritures, analogie des signifiés, figurations, allégories –.
   Tous ces systèmes de signes sont régis par des codes : code de lecture de la foudre, du tonnerre, du vol des oiseaux, des rêves, etc.
   Le fondement de la signification est l’incompréhensibilité de ces phénomènes par voie d’expérience : ils sont signes de Dieu dans la mesure où on ne peut pas les expliquer comme phénomènes.

   Ainsi, on croit dans la mesure où on voit un signe de la manifestation de Dieu et où on l’interprète dans le cadre de son code de langage. Tous les écrits qui se présentent comme parole Dieu sont des traductions en langue des mots de la signification trouvée dans le langage de Dieu.



c 1990




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