ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


La recherche historique de Jésus





Croire et penser :
la théologie


Sommaire

Parole de Dieu et recherche historique

Méthode d’approche référentielle

Discours religieux et analyse référentielle

Croire et penser
  - Fondement de crédibilité
  - Langages de la foi
  - Code et mythe
  - Phénoménologie
  - Mythe et religion
  - La parole de Dieu
  - La théologie
    . Théologie interprétative
    . Théologie systématique
    . Foi et raison
    . Copernic
    . Théologie existentielle
  - Le phénomène de foi
  - Foi et raison

Esquisse d’un portrait de Jésus

Les évangiles, tombeau de Jésus




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La théologie existentielle


   Par la mort de Dieu et l’écroulement du système métaphysique, on ramène le dit de la Parole à sa fonction originelle. Comme énoncé performatif, elle ne peut avoir d’autre référent que l’homme lui-même, alors que dans son origine mythique elle n’était que la sublimation du désir de l’homme dans l’acte de son existence.

   Si on regarde la trame des personnages (Dieu et les héros), on découvre qu’elle est la parabole sublimée du processus d’existence dans sa lutte contre la nature : lutte entre la nécessité et la liberté, la matière et la conscience, la mort et l’immortalité, le non-être et l’être.
   La personne de Dieu représente le sujet postulé par lequel cette lutte parvient à son terme et dans lequel l’existence trouve son accomplissement. L’acte fondamental du Dieu est la représentation de cette résolution en puissance.

   Mais cette représentation est en vue de l’acte d’existence et attitude d’existence. L’homme l’assume en gardant la conviction que son exister porte déjà en lui la raison de sa finalité et la solution de son dilemme. En effet, en dépit de la lutte et de la force de la nécessité, l’existant est. Il est en tant que visant au-delà de la nature, en tant que réfléchissant sur elle, la dominant par sa raison, la conquérant, se posant à tout instant de l’approche de la mort.
   L’homme ne trouve pas la raison de son existence, mais il s’appuie sur l’acte d’exister qui, comme acte, est déjà « argument » qui prouve la raison. La Vulgate emploie le terme « argumentum », il faut le traduire par « motif de persuasion, de crédibilité ».
   La preuve consiste en la mise en actes de la parole : en vivant la parole, on insère dans la lutte d’existence une perspective donnée. On pourrait dire qu’en vivant le mythe dans ses sens, l’homme met dans le jeu de l’existence les possibilités de son propre désir, que l’homme vit de l’existence en l’actualisant.

   Motif de crédibilité de la foi, l’existence réalise cette foi, devenant aussi preuve de cette crédibilité.



c 1990




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