ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Les apparitions dans les évangiles





Les apparitions dites « privées » de Jésus


Sommaire

La foi au Christ ressuscité

Le Christ est ressuscité

Les apparitions d’anges aux femmes

Les apparitions «privées» de Jésus
- Introduction
- Selon Matthieu
- Selon Luc
- Selon Jean
   . Jésus et Marie
   . Inspiré par le Cantique
     - Une pastorale
     - L’attente
     - La recherche
     - Dans le jardin
     - La rencontre
     - L’union

Les apparitions de Jésus aux Onze

La structure des textes évangéliques




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L’apparition à Marie chez Jean :

L’inspiration du Cantique des cantiques : l’attente


   « Cependant, Marie se tenait près du tombeau et sanglotait » (Jn 20:11). Avant l’arrivée de Marie, Jésus est seul dans le tombeau. Personne ne l’a veillé, aucun de ses disciples n’est venu lui rendre un dernier hommage, accomplir le rite funéraire, aucune pleureuse ne s’est approchée de son tombeau. La Pâque a détourné le peuple de sa personne et de sa mort.
   Mais cette solitude se transforme en désolation maintenant que Marie découvre que le tombeau est vide : Jésus n’est plus là, ni comme vivant ni comme mort. Toutes traces de sa vie et de son œuvre sont effacées, il ne reste même plus rien pour prouver au moins sa mort ! Où retrouver la trace de son existence, qui a gardé ses paroles, le souvenir de sa présence, où peut-on dire qu’il vit encore ?

   Les larmes de Marie sont l’unique réalité humaine dans laquelle on puisse encore chercher Jésus, l’unique terre où le grain, en tombant, a été recueilli. Le Cantique peut nous faire comprendre ces larmes par ces paroles de l’épouse : « Sur ma couche, la nuit, j’ai cherché celui que mon cœur aime. Je l’ai cherché, mais je ne l’ai point trouvé » (Ct 3:1).
   Jean fait arriver Marie près du tombeau « quand il faisait encore nuit », afin qu’elle découvre le tombeau vide dans cette même nuit où elle souffre de l’absence de son bien-aimé : le vide du tombeau, c’est le vide de son cœur. Et c’est de ce vide de la couche, en cette nuit profonde, que naît le désir de retrouver son Seigneur : « Avant que ne souffle la brise du jour et que s’évanouissent les ténèbres, reviens… » (Ct 2:17). La brise du jour qui s’élève doit être l’annonce du retour de son bien-aimé, le jour ne peut naître que par son retour…

   Les trois premiers évangélistes ont également pu passer du Crucifié au Ressuscité, et poursuivre ainsi leur évangile, grâce au témoignage de Marie, mais aucun d’entre eux n’a su, comme Jean, faire surgir la foi au Christ ressuscité du cœur même de cette femme. En elle, le tombeau prend une dimension humaine : le Christ ressuscite comme par une nouvelle naissance, car il sort de l’amour et de la passion d’une femme.




c 1981




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t264322 : 24/02/2020