ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Michel Bruston

Corpus Christi







STRATÉGIES 
de  CORPUS  CHRISTI



Un événement culturel


Effet analyseur de Corpus Christi


Stratégies de Corpus Christi

- Introduction
- Limites des métho-
  des exégétiques
- Critique de l’anti-
  judaïsme chrétien
- Historique ?
- Archéologie de
  l'écriture

  . Une différence
    radicale...
  . Racisme-pro
  . Quelle différence ?
  . Influence hellénisti
    que
  . Archéologie de
    l'écriture
  . Contradictions
- De la modernité
- Le sens et les faits
- Conclusions


. . . . . . - o 0 o - . . . . . .

CULTURE  SÉMITIQUE,
OU  ARCHÉOLOGIE  DE  L’ÉCRITURE  ?

De quelle différence s’agit-il ?




    En fin de compte, ne s’agit-il pas plus simplement d’une différence d’objectif ? Si les évangélistes écrivent « en fonction des objectifs qu’ils se sont fixés et de l’usage auquel sont destinés leurs textes », il devrait au moins être possible de cerner ces objectifs et cet usage. Et dans des termes compréhensibles pour « nous », au moins autant qu’ils semblent l’être aux auteurs de cette phrase.

    Car enfin, « nous » – spectateurs et lecteurs de Corpus Christi – avons réussi à comprendre le rôle des grands prêtres de Jérusalem, les raisons qui les ont sans doute conduits à craindre l’action de Jésus et à souhaiter sa mort. De personnages qu’ils étaient pour « nous », Caïphe et Anne sont devenus des hommes avec leurs motivations et leurs problèmes, des hommes à la mesure de « nos » capacités intellectuelles bien qu’ils aient été de culture et de langue essentiellement « sémitiques ».
    Et « nous » ne pourrions pas comprendre les évan­gélistes dont la culture n’était pas seulement sémitique mais aussi grecque, et dont la langue était « indo- européenne » comme les « nôtres » ? Il y a là une contradiction difficile à admettre.

    Cette différence radicale signale ici une difficulté intellectuelle non résolue, soit par stratégie des rédac­teurs des livrets, soit à cause des limites des méthodes exégétiques elles-mêmes (limites qui ont pu s’imposer à leur écriture), car dans leurs interviews Mordillat et Prieur s’expriment très différemment :
    « Les Évangiles ont été écrits... par de véritables écrivains » (Télérama, 19/3/97). « Ce texte sacré contient d’ailleurs tous les procédés littéraires qui sont devenus ceux de l’avant-garde du XX° siècle » (Libération, 25/3/97). « Notre intérêt est parti des textes. À partir du moment où on a compris à quel point ils étaient l’œuvre d’écrivains, on se trouvait presque de plein pied avec eux. Écrivains nous-mêmes, nous pouvions reconnaître des formes, des astuces, des procédés pas si éloignés des nôtres » (Le Monde, 24/3/97).




Paris, le 21 juin 1997




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tb013053 : 04/01/2018