Sommaire
Parole de Dieu et recherche historique
Méthode d’approche référentielle
Discours religieux et analyse référentielle
- Introduction
- Croire
- Dieu
. Introduction
. Dieu et le mythe
. Conscience, inconscient
. Mythe et métaphysique
. Les preuves
- Manifestations de Dieu
- Les évangiles
Croire et penser
Esquisse d’un portrait de Jésus
Les évangiles, tombeau de Jésus
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La double existence de Dieu
Si Dieu n’existe que par transfert de la conscience, il a cependant une double existence.
Tout d’abord dans la conscience : il est la nature – le soleil, le ciel, la terre, etc. – mais en tant qu’elle personnifie tout ce que la conscience sent par l’impact de la nature sur la vie humaine. Il est la personnification de la vie, de la force, du plaisir, de la souffrance, de la nécessité, de la liberté, de l’amour ou de la haine, bref de l’essence idéale de l’humain, identification de cette essence avec le monde. Cependant ce transfert demeure inconscient, l’homme ne prend pas conscience que ce Dieu est le support de la sublimation de sa vie.
Il s’ensuit que, face à ce Dieu de la conscience, existe aussi le Dieu de l’inconscient, c’est-à-dire la conscience de l’homme transférée. Le Dieu est alors le reflet et la traduction dans le conscient de la réalité cachée et transposée existant dans l’inconscient.
Dans un certain sens, on pourrait croire que le Dieu de l’inconscient est comme l’ombre du Dieu conscient. En réalité, il faut renverser l’image : la véritable réalité est l’essence de l’homme transférée, et donc aliénée, de l’homme concret, du moi. Le Dieu conscient est comme son déguisement, un personnage qui traduit sur la scène du conscient le drame qui se déroule dans l’inconscient.
L’homme croit en Dieu parce qu’il croit que la source de son être, la nature, est Dieu. Le transfert est comme un trucage qui donne l’apparence de qualité d’une forme idéale. L’homme ne sait pas que, par ce transfert, il s’est fait lui-même Dieu. Il ne peut se retrouver lui-même qu’en regardant Dieu mais, vu à partir de l’inconscient, tout mouvement qui mène l’homme à puiser à sa propre essence se traduit dans le conscient par un mouvement de foi, de confiance – prière, adoration, union, etc. – à Dieu.
Ici repose l’ambiguïté profonde du mythe, ambiguïté fondant l’aliénation de la religion. L’homme religieux vit comme dans un rêve qui ne peut pas être interrompu par la vie, car il l’investit.
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