Sommaire
Parole de Dieu et recherche historique
Méthode d’approche référentielle
Discours religieux et analyse référentielle
- Introduction
- Croire
- Dieu
. Introduction
. Dieu et le mythe
. Conscience, inconscient
. Mythe et métaphysique
. Les preuves
- Manifestations de Dieu
- Les évangiles
Croire et penser
Esquisse d’un portrait de Jésus
Les évangiles, tombeau de Jésus
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Du Dieu mythique au Dieu métaphysique
Mais l’homme n’est pas toujours resté dans une vision mythique du réel. L’usage des choses, l’observation continue des phénomènes, lui ont fait comprendre la contingence et la mutabilité de tout être individuel, l’aidant à fixer son attention et à diriger sa réflexion sur l’éternité, l’universalité et la nécessité des idées. N’étant pas employées au début comme unités opérationnelles du discours, les idées apparurent comme expression intérieure de l’être, ce fut la naissance historique de la raison.
Nous en avons un exemple dans la réflexion de Socrate, centrée sur la reconnaissance des idées comme dimension de l’être. Ce fut la première atteinte portée à la religion, car le soleil et les astres, la terre et ses phénomènes, ne furent plus considérés comme des dieux. L’irréligiosité consistait en ce que la raison portait sa réflexion critique sur des entités que l’on considérait comme des dieux pour les réduire à des phénomènes de la nature.
En réalité, cette réflexion ne fut pas un athéisme. Au contraire, elle éleva la religion, dans la mesure où les dieux, dépourvus de leur matérialité, ne tombèrent pas dans le néant mais furent, pour ainsi dire, accueillis par la réalité des idées d’un univers au-dessus du physique, et donc métaphysique. Les manifestations qui avaient été auparavant des propriétés de leur être – la chaleur, la lumière, la foudre ou le tonnerre – devinrent symboles de leur être et de leur puissance. En eux-mêmes, ils furent définis par une réalité au-dessus du sensible et de la matière.
Le passage du mythique au métaphysique, tout en s’opérant à la suite de l’activité de la raison, n’en fut cependant pas un produit, car les dieux restèrent toujours comme des objets nés de la projection de la conscience. La raison ne les toucha que dans une fonction de classification, et elle put les classer parce qu’ils existaient déjà dans l’esprit de l’homme.
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