ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
![]() |
![]() |
![]() |
||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Ennio FlorisL’écriture des évangiles |
La structure du discours de l’anti évangile |
Sommaire Introduction La foi en Jésus-Christ Mort et résurrection Refoulement et sublimation de Jésus Tournant historique de l’Église Naissance de l’anti évangile De l’Évangile aux évangiles Structure de l’anti évangile - Structure d’un procès - Discours processuel - Forme de l’anti évangile Structure des évangiles Le Jésus de l’histoire Genre littéraire et genre référentiel . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . |
L’anti évangile offrait de Jésus une image qui apparaissait d’autant plus conforme à la réalité qu’elle s’appuyait sur des faits attestés sous serment. Rappelons qu’il était constitué par des témoignages venant d’un dossier judiciaire. Logiquement, on devrait s’attendre à ce que l’Église ait rejeté ces témoignages comme faux, puisqu’ils niaient la personnalité christique de Jésus, ou, reconnaissant leur véracité, qu’elle ait accepté aussi le portrait qu’ils donnaient de lui. Mais l’Église ne se comporta pas selon cette logique, car elle rejeta l’image de Jésus tout en reconnaissant en dernière analyse la véracité des témoignages, au point d’inscrire leurs informations dans son propre récit. Le conflit était trop public et son enjeu trop important pour qu’on puisse croire que l’Église se soit comportée à la légère, sans avoir cherché à utiliser les mêmes sources d’une façon objective et adéquate à leur caractère de témoignage. Elle ne pouvait répondre à la polémique qu’en rétablissant la cohérence du discours. Si donc elle put objectivement rejeter l’image de Jésus et garder les témoignages des faits qui le supportaient c’est que, dans le discours de l’anti évangile, les faits et le portrait de Jésus n’étaient pas liés par des rapports de causalité : ils pouvaient objectivement être dissociés. Dans la mesure où l’origine de ce discours était judiciaire, la solution de ce problème ne peut être recherchée que par l’analyse du discours processuel. Dès lors, plusieurs interrogations se posent : Quelle est l’infrastructure de ce discours ? Quelle instrumentalisation fait-il des témoignages ? Comment s’approche-t-il du réel ? Par quelle logique garde-t-il sa propre cohérence ? Enfin, quel schéma de langage a permis à l’Église de dissoudre ce discours et de se servir de ses énoncés de base pour construire un autre discours ? |
|
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() tg07000 : 13/03/2021 |