Sommaire
La foi au Christ ressuscité
Le Christ est ressuscité
Les apparitions d’anges aux femmes
Les apparitions «privées» de Jésus
Les apparitions de Jésus aux Onze
- Le Christ ressuscité
- Selon Marc
. Introduction
. La mission apostolique
. Les signes
. Le « nom » de Jésus
. L’enlèvement au ciel
- Selon Matthieu
- Selon Luc
- Selon les Actes
- Selon Jean
La structure des textes évangéliques
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Selon l’évangile de Marc :
les signes
« Et voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : ils chasseront les démons, ils parleront en langues, ils prendront des serpents dans leurs mains, et s’ils boivent quelque poison mortel, ils n’en éprouveront aucun mal ; ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris » (Mc 16:17-18).
Ce texte annonce donc quatre signes de la foi : le pouvoir de chasser les démons, la glossolalie, l’immunité contre les empoisonnements, le pouvoir de guérir par imposition.
Il faut faire, tout d’abord, une remarque qui concerne l’ensemble de ce texte : il est impossible de l’attribuer à Jésus car, s’il a donné ces signes, il n’a jamais assuré que les croyants les possèderaient. Si les apôtres ont pu, comme Jésus, accomplir de tels « miracles », c’est parce qu’ils étaient envoyés pour cela, et non par leur seule foi. Ici aussi, il s’agit d’un transfert : les prodiges qui ont marqué l’autorité de Jésus et celle des apôtres sont donnés comme signes de l’authenticité de la foi. Ce transfert présuppose une vie de l’Église, une expérience que de tels prodiges ont, de fait, accompagné la foi de l’Église primitive, comme le racontent les Actes. Le texte ne fait autre chose que « théoriser » ce qui était en fait.
Ici encore, la forme catégorique des affirmations, leur concision, leur but évidemment apologétique, prouvent qu’il s’agit de la formulation catéchétique d’une Église qui expérimente ces phénomènes et qui se reconnaît en eux comme Église authentiquement évangélique. Elle y voit les signes de la victoire du Christ sur les démons, en se souvenant, peut-être, des paroles que Jésus aurait prononcées quand les soixante-douze disciples revinrent : « Je voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair. Aussi bien vous ai-je donné le pouvoir de fouler aux pieds les serpents, scorpions et toute puissance de l’ennemi, et rien ne pourra vous nuire » (Lc 10:17).
Il nous reste maintenant à examiner, l’un après l’autre, les quatre signes de la foi, afin d’aboutir à une certitude.
Le pouvoir de chasser les démons n’était pas un attribut de la foi, mais de la prédication des Douze et des Soixante-douze.
La glossolalie, bien que liée au « baptême » et signe de foi (Ac 2:4), était inconnue des évangiles.
L’immunité contre les poisons est, en fait, une matérialisation des paroles de Jésus que nous avons citées plus haut, et par lesquelles il disait non pas que les Douze avaient une immunité contre le venin des serpents, mais qu’ils avaient reçu de lui « le pouvoir de fouler aux pieds serpents et scorpions », ce qui signifie tout autre chose, car les serpents et les scorpions sont des images de la puissance de Satan. Une interprétation piétiste de ces paroles – peut-être à la suite de cas où des apôtres, comme Paul ( Ac 28:3-6), n’ont ressenti aucun trouble après avoir été piqués par des serpents – a amené à voir dans ce fait un signe de la victoire sur Satan, puissance de mort.
Enfin l’imposition des mains, par laquelle l’Église, encore aujourd’hui, a conscience d’exercer le « charisme » de guérison, n’est que l’érection en ministère, la matérialisation liturgique, de ce pouvoir dont on croyait qu’il sortait de Jésus dans le contact avec les malades. Mais Jésus, s’il touchait effectivement les malades, ne leur imposait pas les mains.
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