ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Les apparitions dans les évangiles





Les apparitions de Jésus aux Onze


Sommaire

La foi au Christ ressuscité

Le Christ est ressuscité

Les apparitions d’anges aux femmes

Les apparitions «privées» de Jésus

Les apparitions de Jésus aux Onze
- Le Christ ressuscité
- Selon Marc
  . Introduction
  . La mission apostolique
  . Les signes
  . Le « nom » de Jésus
  . L’enlèvement au ciel
- Selon Matthieu
- Selon Luc
- Selon les Actes
- Selon Jean

La structure des textes évangéliques




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Selon l’évangile de Marc :

l’enlèvement de Jésus au ciel


   Le récit de l’enlèvement de Jésus au ciel, par lequel s’achève l’évangile de Marc, montre le bien-fondé de notre affirmation : « Or le Seigneur Jésus, après avoir parlé, fut enlevé au ciel, à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s’en allèrent prêcher en tout lieu, le Seigneur agissant avec eux et confirmant la parole par les miracles qui l’accompagnaient » (Mc 16:19-20).

   Le premier verset, loin de décrire le déroulement d’un événement, exprime un fait déjà accompli, ayant le caractère d’un principe de foi. Si cette phrase découlait du récit précédent, l’évangile aurait dit « Et, après leur avoir parlé, il… », puisque c’était déjà Jésus qui parlait. Le fait que Marc ait écrit « Le Seigneur Jésus, après avoir parlé… » trahit une formulation tirée de la catéchèse, déjà complète, qui affirme le fondement dogmatique de la foi au « Christ Seigneur ».

   Dans le second verset, on peut voir une réponse au problème posé par la disparition du corps, bien que, dans l’évangile de Marc, on ne trouve aucune indication concernant le vol du corps, puisque son récit a été coupé. L’école de Marc semble interpréter la disparition du corps du tombeau à la lumière du récit de l’enlèvement d’Élie (2 R 2:1-13), qui commence par les paroles : « Voici ce qui arriva lorsque Yahvé enleva Élie au ciel dans le tour­billon ». Qu’il nous suffise ici de souligner l’influence de ce récit sur l’évangile : le tombeau est vide parce que le Christ a été enlevé, non par des hommes, mais par Dieu lui-même ; on ne peut plus retrouver ce corps sur la terre, puisqu’il est au ciel.
   Cet enlèvement au ciel donne au Christ ressuscité une personnalité définie et concrète, qui permet à l’évangéliste d’expliquer ses apparitions : Jésus apparaît parce qu’il est, il peut apparaître n’importe où, justement parce qu’il a une existence glorieuse, « à la droite de Dieu ». Ceci explique pourquoi ceux qui ont ajouté à cet évangile son appendice ne se sont pas préoccupés de donner à l’apparition de Jésus une réalité physique : le Christ ressuscité se manifeste dans sa gloire, comme le fait Dieu lui-même. Ce qu’on peut « voir » de lui, ce n’est pas son corps, qui a été enlevé au ciel, mais les signes de sa présence.
   La deuxième partie du récit reconnaît cette apparition glorieuse du Christ dans la prédication des apôtres, en ce qu’elle est accompagnée par les « signes » dont nous avons parlé plus haut. Ceux-ci sont en effet la preuve que les paroles qui sont dites ne sont pas paroles d’hommes, mais Parole qui vient du Seigneur « agissant avec eux ». La prédication des apôtres et celle de l’Église, liées aux charismes, sont donc événement visible de l’événement invisible et insaisissable de la résurrection.

   Les Églises qui suivent et vivent l’enseignement de Jésus tel qu’il est exposé dans l’évangile de Marc constituent en quelque sorte « l’école de Marc ». Nous pouvons sans crainte les appeler « piétistes », en ce sens que leur foi, fuyant toute théorisation de l’évangile, veut le vivre en vue de la « repentance ». L’authenticité du chrétien est reconnue à cette conversion, qui prouve qu’il est un homme ayant échappé à la domination de Satan pour vivre sous l’autorité de Jésus. Le chrétien est donc celui qui vit dans une situation différente de celle du païen, car les puissances de mort n’ont plus de pouvoir sur lui. Sa délivrance est la preuve que Jésus est ressuscité, parce qu’elle est l’effet du pouvoir du Ressuscité.
   L’Église, comme le chrétien, peut elle aussi se reconnaître comme étant « du Christ », dans la mesure où elle possède ces dons ayant effet sur les démons. Elle est le lieu de l’apparition du Ressuscité, le lieu où son nom est prononcé avec l’autorité du Christ lui-même pour le salut du monde.




c 1981




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t265140 : 13/04/2020