ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
Ennio FlorisAutobiographie |
Au collègeLa poésie d’amour entre Dante et Béatrice, selon la Vita nuovaL’amour de Dante pour Béatrice |
EN SARDAIGNELE DÉPARTL’ITALIEAu collège d’Arezzo- L’arrivée au collège - Le collège - L’état des lieux - Un mois d’eau d’oignon - Parmi les meilleurs - La clochette des soeurs cloîtrées - La poésie d’amour de Dante . L’amour de Dante . Poèmes et récits . Mes relations avec les femmes . Nouveau regard sur la Vita Nuova - En vacances Le Noviciat Philosophie et départ PUIS LA FRANCE............................................ |
ante est en ville, à Florence, et il voit Béatrice se promenant devant lui. Il a neuf ans, alors qu’elle approche de cet âge. Elle est habillée d’une robe de couleur rouge, « humble et honnête », adaptée à son âge. À sa vue, Dante fut saisi d’un tremblement de tout le corps, suivi d’un sentiment d’amour qui l’élève à un état de « béatitude ». Il comprit que cette jeune-fille ne pouvait avoir d’autre non que Béatrice. Dante se trouve un jour dans une église où l’on chantait en l’honneur de la Vierge Marie. En regardant devant lui, il voit Béatrice, accompagnée d’une autre femme qui la dissimulait fortuitement ou intentionnellement à sa vue. Elle lui jetait des regards insistants et provocants, afin de détourner ses regards de Béatrice vers elle. Les gens ne se trompèrent pas en constatant que Dante était pris par son regard et envouté par sa beauté. Une voix s’éleva : « Vois, comme cette femme détruit la personne de ce jeune-homme ! ». Dante saisit l’occasion et accepte ouvertement cet amour. Mais sérieusement, ou par ruse ? Sérieusement ! Dans le but d’abriter dans ce nouvel amour celui qu’il avait pour Béatrice. Cette femme aurait donc joué le rôle de « femme-écran », celle qui aurait simulé l’amour de Béatrice. Cette nouvelle relation amoureuse de Dante ne s’arrêtera pas à ce premier événement, mais se prolongera pendant des années. Il arriva cependant que cette deuxième femme dût partir assez loin. Dante composa alors un sonnet pour exprimer son regret. Réellement, ou toujours par un « amour-écran », ne l’aimant que pour garder secret l’amour pour Béatrice ? Amour qui, pour le poète, n’avait qu’un rôle, disons, de relations publiques ? Dante l’affirme, mais le poème avoue ouvertement le regret de ce départ par l’affirmation : « Dehors je montre de la joie, mais dans mon cœur je me consume et je pleure ». Ces mots apparaissent trop forts pour exprimer une feinte ! (VII) Dante fut donc privé de cette « femme-écran » qui cachait son amour. Mais le Dieu Amour le protège. Il lui apparait comme un pèlerin, lui annonçant que la « femme-écran » devait s’en aller au loin mais que, pour que son secret d’amour ne soit pas divulgué, il donnerait son cœur à une autre femme, qui pourrait « être de défense de son amour ». Dante se mis à la recherche de cette femme, et il réussit à la trouver, la considérant immédiatement comme seconde « femme-écran », femme donc qu’il aurait aimée pour en aimer une autre au-dessus d’elle : Béatrice. Mais en se liant à une femme non par amour, mais par stratagème, Dante ne pouvait manquer d’être accusé de corruption. Toute femme, et Béatrice elle-même, n’aurait pour lui que du mépris (40). Une personne amie invite Dante à une rencontre avec des femmes, et il accepte. Parvenus au lieu du rendez-vous, il s’aperçoit que Béatrice est là. En l’apercevant, son visage se transfigure, en sorte que les femmes et Béatrice elle-même s’interrogent sur lui et ne comprennent sa transfiguration que comme une fiction. Elles se mettent donc à rire, se moquant de lui. Celui qui l’avait amené comprend son erreur et le ramène dehors. La douleur de Dante est grande, parce que parmi celles qui se moquaient de lui, il y avait aussi Béatrice ! Dante se trouve donc dans une phase nouvelle de son existence : non seulement il ne peut plus cacher son amour, mais il doit chercher à le faire comprendre. Pourquoi donc aime-t-il Béatrice, et la cherche-t-il quand, en la voyant, il tombe en crise ? Pourquoi la cache-t-il, s’il l’aime ? Dans une rencontre avec des femmes, il parvient à répondre à une dernière question qu’elles lui posent : quand trouve-t-il en elle, Béatrice, sa béatitude ? « Quand elle le salue, et donc dans toute parole qui la loue. » Le salut de la femme, sa louange par le poète, sa béatitude... Arrêtons-nous pour réfléchir sur cet amour afin de mieux le comprendre. On cherchera à connaitre la fin de la Vita nuova dans les dernières pages du récit. |
t503620 : 15/12/2020