ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Judas




Introduction




1- La narration des évangiles et la trahison de Judas



PROLOGUE

INTRODUCTION
- La narration des évan­giles
- Documents d’histoire ?
- Processus phénoméno-
  logique de la foi

- Jésus comme Christ
- Les évangiles entre raison
  et foi

- Les évangiles comme
  anti-histoire

- Fois
- Approche historique de
  Jésus

- Recherche historique sur
  Judas


REGARD CRITIQUE SUR LES ÉVAN­GI­LES

DU JUDAS DE L’HIS­TOIRE AU JUDAS DES RÉCITS

ÉPILOGUE

ANNEXES


. . . . . . . - o 0 o - . . . . . . .

   Les évangiles ont pour objet Jésus de Nazareth dans la dernière période de son existence, au moment où il s’engage à prêcher « l’Évangile », la bonne nouvelle concernant le royaume de Dieu.
   Jésus lui-même est à la fois sujet et objet de ce royaume, car il est le Fils de Dieu, venu dans le monde pour le salut des hommes et pour s’offrir à Dieu par sa mort, en sacrifice pour leurs péchés. Jésus annonce son Évangile comme le salut des pauvres et de tous ceux qui ont faim et soif de justice, des impurs et des exclus par la Loi. Comme son nom l’indique, l’Évangile est une « bonne nouvelle » d’espérance, attestant la fin de la souffrance et de la mort, assurant une purification universelle à travers un jugement qui aboutira au royaume de Dieu où tous les hommes seront des frères.
   Jésus parle « en homme » auquel Dieu rend témoignage par des miracles, des prodiges et des signes (Ac 2:22), qui le désignent comme le fils de Dieu. Il se révèle comme tel surtout lors de son entrée triomphale dans le Temple, qu’il veut purifier de la souillure du sang des sacrifices et des holocaustes en en chassant les vendeurs d’animaux et les changeurs de monnaie. Contre les sacrificateurs qui avaient réduit le Temple à une « caverne de voleurs », il veut en restituer la dignité originelle de « maison de Dieu », lieu de prière où l’on offre à Dieu le sacrifice de la miséricorde et du pardon.

   Les sadducéens et les pharisiens, qui, détenaient les uns le pouvoir du Temple, les autres celui des traditions et de l’idéologie dominante, vouèrent à Jésus, dès le commencement, une haine féroce, le chassant des synagogues, le dénigrant devant le peuple et l’engageant enfin dans des polémiques, qui n’avaient d’autre but que de le prendre en flagrant délit de blasphème. N’y étant pas parvenus, ils lancèrent quand même contre lui un mandat d’arrêt.

   Trahi par l’un de ses disciples, Judas, il fut pris, jugé passible de mort pour s’être déclaré « Christ » et « Fils de Dieu ». Traduit devant le tribunal du Procurateur romain, il fut reconnu coupable d’avoir suscité une sédition en vue de prendre le pouvoir, et condamné à être crucifié.
   Ainsi, Jésus est-il mort en « Fils de dieu », comme il était né, afin d’accomplir la mission de salut que son Père lui avait confiée : racheter les hommes de la mort à laquelle ils étaient destinés par le péché originel.

   Quant à Judas, les évangiles ne rapportent de lui rien d’autre que sa trahison ou des allusions à des faits qui en ternissent l’image. Sa trahison y apparaît comme un crime nécessaire à l’accomplissement du salut et qui conduisait Jésus à la mort, en sacrifice pour la rémission des péchés du monde. Elle accomplit dans l’histoire une parole prophétique des Écritures, concernant le Christ.
   Lors de la cène de la Pâque, Jésus annonce que, selon les Écritures, l’un des douze doit le trahir. À la question des disciples, il désigne Judas, en lui offrant du pain trempé dans sa coupe. Un autre passage confirme que Judas s’est effectivement rendu auprès des grands-prêtres pour le livrer. Le pain reçu, Judas, alors que son maître l’exhorte à se hâter, s’en va le trahir, après que Satan soit entré en lui. Puis il revient auprès de Jésus à Gethsémani, à la dernière heure de la nuit, et le désigne à ses ravisseurs par un baiser. Un texte de Matthieu informe que Judas, poussé par le remords, s’est rendu à nouveau chez les grands-prêtres pour restituer l’argent de la trahison, avouant avoir trahi le sang innocent.
   À l’issue de cet entretien, il se pendit. Un autre texte, celui des Actes, indique au contraire qu’avec cet argent il acquit un champ, où il tomba et s’écrasa. Malgré leurs différences, les textes confirment que Judas a connu une mort tragique et maudite, en accord avec son crime.



juillet 1987




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t601300 : 05/11/2017