ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Judas




II- Du Judas de l’histoire
au Judas des récits




5- Judas dans le mystère du Christ



PROLOGUE

INTRODUCTION

REGARD CRITIQUE SUR LES ÉVANGILES

DU JUDAS DE L’HIS­TOIRE AU JUDAS DES RÉCITS
- La mort tragique de Judas
- Accusations réciproques
- Du compagnon au traître
- Raisons et intrigues
- Dans le mystère du Christ
  . La tentation d’Adam
  . La tentation de Jésus
  . Jésus, envoyé de Dieu
  . Judas, pour le croyant

ÉPILOGUE

ANNEXES


. . . . . . . - o 0 o - . . . . . . .

La tentation d’Adam et le Mystère du Christ


   Selon la foi, le Christ a été envoyé par Dieu dans le monde pour sauver les hommes de la mort. Rappelons l’affirmation du quatrième évangile : « Dieu a tant aimé les hommes qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle » (Jn 3:16).
   On suppose qu’en conséquence de son péché, l’homme « périt » par sa mort. Selon le récit de la Genèse l’homme, tout en étant mortel par nature, avait été placé par Dieu dans un jardin, où il aurait pu atteindre l’immortalité s’il n’avait pas transgressé le commandement de Dieu lui défendant de manger le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Il en mangea cependant, cédant à l’invitation d’Ève, sa femme, séduite par le serpent Satan qui lui avait donné à croire qu’en mangeant de ce fruit ils seraient parvenus à la connaissance du bien et du mal, devenant ainsi « comme des dieux ». Par sa désobéissance, Adam échoue donc dans son épreuve d’immortalité. Chassé du paradis, il doit vivre sur la terre une existence conditionnée par le péché et destinée à sa perdition par la mort : « Tu es poussière et tu retourneras en poussière », ainsi lui dit Dieu (Gn 3:19).

   L’interprétation que la christologie donne à ce récit mythique peut se résumer ainsi. L’Éden est l’image d’un état d’existence qui se situe entre l’événement de la création et l’histoire. L’arbre de la connaissance du bien et du mal est le symbole de l’Esprit de Dieu, qui fixe les lois de cette connaissance en raison de la finalité de la création. Ainsi, pour l’homme, prétendre pouvoir accéder à cette connaissance par lui-même et non par la parole de Dieu, constitue le plus grand péché, puisqu’il se ferait l’égal de Dieu. Dans le mythe de Prométhée, l’homme vole à Dieu l’immortalité, dans celui d’Adam il tombe dans l’illusion de la posséder. En mangeant le fruit de cet arbre, Adam retombe dans la condition d’être mortel, selon sa nature.


   Mais si Dieu condamnait l’homme à la mort par justice, il décida de le délivrer par amour, en permettant que son fils s’offre à mourir en compensation du péché de l’homme, en conformité avec le dessein arrêté de son amour. Le Fils de Dieu devait donc venir dans le monde comme homme, afin de subir la même épreuve qu’Adam, mais pour la gagner car au lieu de convoiter d’être égal à Dieu il s’abandonnerait par la foi à la parole de Dieu, jusqu’à la mort en sacrifice pour le péché.
   Devenu homme, il se chargea des péchés des hommes et en subit la mort, les libérant ainsi de leur péché et de leur mort, et devenant maître du péché et de la mort par la résurrection. Paul exprime ainsi ce salut du Fils de Dieu : « Existant en forme de Dieu, il n’a pas cherché à être l’égal de Dieu, mais il s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave, en devenant semblable aux hommes, étant perçu en tout comme un homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, jusqu’à la mort sur la croix » (Ph 2:6-8).



juillet 1987




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t625100 : 12/12/2017