ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisJudas |
II- Du Judas de l’histoire
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5- Judas dans le mystère du Christ |
PROLOGUE INTRODUCTION REGARD CRITIQUE SUR LES ÉVANGILES DU JUDAS DE L’HISTOIRE AU JUDAS DES RÉCITS - La mort tragique de Judas - Accusations réciproques - Du compagnon au traître - Raisons et intrigues - Dans le mystère du Christ . La tentation d’Adam . La tentation de Jésus . Jésus, envoyé de Dieu . Judas, pour le croyant ÉPILOGUE ANNEXES . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . |
Jésus, envoyé de Dieu--> Jésus se présente comme l’envoyé de Dieu. Les Juifs affirment qu’il n’est pas crédible parce qu’il témoigne sur lui- même (Jn 8:13). Jésus répond que son père, qui l’a envoyé, témoigne pour lui. Mais « où est ton père ? » lui demandent les Juifs (Jn 8:19). D’une façon à peine voilée, ils insinuent qu’il ne peut pas se fonder sur le témoignage de son père, puisqu’il est bâtard. Jésus répond qu’ils ne peuvent savoir qui est son père, parce qu’ils ignorent son fils, c’est à dire lui ( Jn 8:19). Or il est venu dans le monde pour les affranchir du péché. Mais comment peuvent-ils être affranchis, répondent-ils, alors que, étant enfants d’Abraham, ils sont déjà libres ? (Jn 8:33). Ils seraient libres, répond Jésus, s’ils avaient écouté les paroles de leur père, mais ils ne les ont pas écoutées. Ils sont des bâtards, pour avoir écouté la voix d’un autre père ! Nous sommes fils d’Abraham, et donc fils de Dieu ! (Jn 8:39). C’est un mensonge, répond Jésus, parce que votre père n’est pas Dieu, mais le diable, qui fut meurtrier dès l’origine, et en effet, vous voulez me tuer (Jn 8:44). Abraham, au contraire, « votre père a tressailli de joie de ce qu’il verra mon jour » (Jn 8:56). Tu n’as pas encore cinquante ans et tu as vu Abraham ! Jésus leur dit « en vérité, en vérité je vous le dis, avant qu’Abraham fut, je suis » (Jn 8:57-58). « Là-dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui, mais Jésus sortit du Temple » (Jn 8:59). À la fête de la Dédicace, les Juif lui demandent : « Si tu es le Christ, dis-le nous franchement » (Jn 10:24). Jésus leur donne comme réponse : « Moi et le père nous sommes un » (Jn 10:30). Les Juifs prirent à nouveau les pierres pour le lapider, « Nous te lapidons pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu » (Jn 10:33). Mais Jésus leur échappa, pour se réfugier près du désert (Jn 10:39-40). Le processus de la mort du Christ est donc engagé dans ses trois niveaux, en sorte que cette mort soit conforme à la Loi. Résumons les quatre derniers actes qui mènent Jésus à la mort : Édit du Sanhédrin obligeant à dénoncer Jésus, trahison de Judas, Emprisonnement, jugement au sein de Sanhédrin. Mais puisque de ce jugement Jean ne donne qu’un résumé, nous nous rapporterons aux synoptiques. On y trouve que les accusations portées contre Jésus n’ont pas de valeur juridique. C’est le souverain-sacrificateur lui-même qui interroge Jésus : « Je t’abjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le fils de Dieu » (Mt 26:63). Jésus lui répondit : « Tu l’as dit » (Mt 26:64). Alors le souverain-sacrificateur déchira ses vêtements, disant : « Il a blasphémé. Qu’avons-nous besoin des témoins ? Il mérite la mort » (Mt 26:65). Ce jugement, marque la jonction des trois niveaux. Tout d’abord, la sentence de mort prononcée par le souverain-sacrificateur et par les membres du Sanhédrin. Elle apparait conforme à la justice de la Loi, puisque l’aveu de Jésus constitue un blasphème. Selon la révélation juive, Dieu n’a pas de fils, hormis son peuple qu’il a élu. Le fait de se considérer comme fils de Dieu relève, pour les Juifs, d’une conception païenne et idolâtre. Jésus mérite donc la peine de mort, selon la Loi. La trahison de Judas devient un acte légitime et obligatoire, par l’obligation que la Loi fait à tout homme de dénoncer l’idolâtrie et le blasphème. Mais en même temps, ce jugement, s’inscrit dans le dessein de Dieu au sujet du Christ, et accomplit les Écritures. Le Christ doit offrir sa mort en rançon du péché, mais il ne doit pas pécher. Puisque pour être condamné à mort il faut avoir péché, ce péché ne peut être constitué que par la confession que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu. Mais comment se fait-il que l’acte de Dieu soit jugé comme un blasphème, par cette Loi qui vient de Dieu ? Par le mensonge de Satan. En effet, les Juifs agissent en tant qu’enfants de ce même diable qui a tenté Adam, et Judas a trahi son maître parce que possédé par lui. Le mensonge du diable devient donc la médiation entre Adam et le Christ, le péché et la grâce. |
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t625300 : 12/12/2017