ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Pierre Curie


Au risque de croire





Église en dialogue avec le monde :
une quête du Christ dans le monde


Sommaire

Préface
Quittez un monde bon
Vivre la foi dans le siècle

Présence de l’Église au monde

Église en dialogue avec le monde
- Quête du Christ
  . Dialogue Église-monde
  . Le monde, lieu de
    souveraineté de Dieu

    - Église et vérité
    - Expression de la
      souveraineté de Dieu
    - Dialogue Église-monde
    - Que signifie dialoguer
    - Marche vers l’unité
    - Scandale de la division
- Dialoguer aujourd’hui
- Parole et image

Itinérance : une quête du sens

Croire au-delà des perplexités

En écoutant l’Alléluiah d’Hændel




. . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . .

Le monde comme lieu de la souveraineté de Dieu :
l’Église ne possède pas la vérité


   La nouvelle recherche théologique veut, non seulement réintégrer le troisième aspect du triptyque, le Monde, mais surtout saisir ce que deviennent les relations de l’Église et du monde, lorsque celui-ci apparaît comme la réalité fondamentale.
   Pour cela, il est nécessaire de « relire » ces affirmations centrales du Nouveau Testament : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son fils » (Jn 3:16) et « Dieu est amour » (1 Jn 4:12-16).



   À quelle Église, en effet, conviendrait-il de reconnaître la légitimité de la prééminence et de la propriété de la vérité ? L’Église catholique romaine affirme être l’unique dépositaire de la révélation de Dieu ; l’Église orthodoxe le dit aussi ; les autres Églises, même les sectes, le prétendent également… Ainsi chaque Église ou communauté chrétienne ont, dans leur institution, leur organisation et leurs dogmes ou leurs systèmes de croyance, renfermé la vérité qu’elles nomment « Christ ».
   Cette prétention contient une aliénation profonde. Les dogmes et les systèmes de croyances délimitent et figent la vérité dans des formulations idéo­logiques ; l’institution l’enclot dans ses rites et ses structures de pouvoir, sa discipline et ses traditions. Les accepter ou les refuser sont la condition pour accepter ou refuser le Christ-Vérité. Cette aliénation limite, quand elle ne détruit pas, la souveraineté du Christ ; elle s’approprie l’amour de Dieu. Dans le même temps, elle accroît l’autorité et la puissance de l’Église, de chaque Église qui, encerclant le Christ-Vérité en elle-même, dans ses structures théologiques (idéologiques) et institutionnelles, se sépare du monde à qui elle prétend transmettre cette vérité prisonnière. L’Église fonde ainsi un rapport de forces à son avantage en manipulant le Christ, la vérité. Mais, ce faisant, elle se trouve aliénée à la fois par rapport au Christ et par rapport au monde.

   La vérité ne peut pas être en même temps incluse en totalité dans l’Église et pleinement souveraine. Cette aliénation devient une mystification.


juin 1971




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