Sommaire
Préface
Quittez un monde bon
Vivre la foi dans le siècle
Présence de l’Église au monde
Église en dialogue avec le monde
Itinérance : une quête du sens
- Servitude et libération
- Dieu contesté par Job
. Introduction
. Le "Pourquoi ?" de Job
. Le Dieu des "amis"
. Job et la "mort de Dieu"
. Dieu... au-delà de Dieu
- Les discours de Yahvé
- La tempête
- Yahvé dit à Job
- " Ceins tes reins "
- La liberté créatrice
- Dieu... au-delà de Dieu
Croire au-delà des perplexités
En écoutant l’Alléluiah d’Hændel
. . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . .
|
Dieu… au-delà de Dieu
Afin de plaider non-coupable et devenir le sujet libre de son destin, Job devra ainsi affronter la puissance d’un monde, d’un cosmos, jamais encore domestiqué. L’homme n’est pas encore réalisé, il lui faut prendre place dans ce cosmos, le connaître et le maîtriser. Jusqu’à ce moment, l’homme sera sans cesse en devenir, non créé une fois pour toutes. Le dialogue de Yahvé et de Job au sein de la tempête apparaît ainsi comme la prise de conscience en l’homme de ce surgissement et de ce devenir de l’humain dans le monde. L’avènement de l’homme n’est possible qu’au sein du drame et du combat de la liberté créatrice. À ce point, à chaque moment créateur de l’humain, se dresse sur la terre le « goël vivant » de Job, la voix qui crie justice. Le Shaddaï, le Tout-puissant qui trône au ciel dans l’en-soi de sa perfection, qui tue l’homme pour être, doit mourir définitivement pour que l’homme soit.
Quand Dieu est mort, Job existe par « la parole de Yahvé » : elle demeurera constante interrogation, permanent aiguillon en l’homme, afin de l’inciter à devenir sujet responsable et libre. Ce dialogue en perpétuelle crise manifeste la parole qui, toujours, se forme et se transforme, devient événement dans le monde et dans l’histoire. Toujours en train de se nouer et de se tendre, il appelle le surgissement de l’humain dans l’homme, la « naturalisation de l’homme » et « l’humanisation de la nature ».
La réponse de Yahvé à Job témoigne en l’homme et par l’homme de la toute-puissance de l’amour… de Dieu au-delà de Dieu, dans l’homme.
« Je ne te connaissais que par ouï-dire, mais maintenant mes yeux t’ont vu » (Jb 42:1-6).
|