Sommaire
Préface
Quittez un monde bon
Vivre la foi dans le siècle
Présence de l’Église au monde
Église en dialogue avec le monde
Itinérance : une quête du sens
- Servitude et libération
- Dieu contesté par Job
. Introduction
. Le "Pourquoi ?" de Job
. Le Dieu des "amis"
. Job et la "mort de Dieu"
- Seule la douleur
- Quel Dieu ?
- Job, croyant areligieux
- Le Goël vivant
- Dieu est mort
. Dieu... au-delà de Dieu
Croire au-delà des perplexités
En écoutant l’Alléluiah d’Hændel
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Job et la « mort de Dieu » : seul compte le poids de la douleur
« Alors Job prit la parole » (Jb 6:1)
« Oh ! Si l’on pouvait peser mon affliction » (Jb 6:2). Job ne demande que la mort et l’anéantissement à ce Dieu tout-puissant. Que pourrait-il faire de mieux pour lui, puisqu’il est Shaddaï, le Dieu écrasant. Le pouvoir d’un Dieu qui anéantit l’homme n’apporte aucun secours (Jb 6:9), et si les « frères » sont perfides, que reste-t-il à l’homme malheureux ( Jb 6:15) ? La compassion d’un ami véritable est comme l’eau vive dans un désert ( Jb 6:16-20).
Il n’y a rien de commun entre la vérité et le droit de Job, et la « justice » du Dieu d’Éliphaz et de ses compagnons. La justice de Job, c’est le droit à l’existence dans sa condition innocente ; celle de Shaddaï, au contraire, recherche toujours la culpabilité derrière l’innocence. C’est pourquoi ce « droit » de Shaddaï est injuste.
Job conteste Dieu ! Ce Dieu tellement grand et tout-puissant que l’être de l’homme n’a plus de poids, il n’est plus qu’un « souffle » (Jb 7:7). Le malheur de l’homme et son destin écrasant deviennent les signes incontestables de son néant. Cet homme-là ne peut plus rien espérer que le repos de la tombe, l’anéantissement de la mort. « Tes yeux me chercheront, et je ne serai plus » (Jb 7:8) ; quelle résurrection pourrait-il encore attendre ? « Qui descend au Schéol n’en remonte pas » (Jb 7:9).
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