ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisJudas |
II- Du Judas de l’histoire
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4- Raisons christologiques et intrigues épistémologiques de la controverse |
PROLOGUE INTRODUCTION REGARD CRITIQUE SUR LES ÉVANGILES DU JUDAS DE L’HISTOIRE AU JUDAS DES RÉCITS - La mort tragique de Judas - Accusations réciproques - Du compagnon au traître - Raisons et intrigues . Le Christ des Écritures . Un prophète comme Osée . Jésus et le judaïsme . Mort et foi . Mystère du judaïsme - Dans le mystère du Christ ÉPILOGUE ANNEXES . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . |
Regards sur le Christ des ÉcrituresNous avons affirmé que le Christ ne se trouve pas au premier niveau de lecture des Écritures, mais dans leur interprétation allégorique, en rapport avec les problèmes de l’existence. Cette interprétation était courante dans le peuple juif, pour lequel les Écritures constituaient « le livre » du sens de leur histoire et dont l’événement fondateur était l’alliance de Dieu conclue avec Abraham (Gn 17:2). L’idée du « Christ » surgit dès qu’on examine la bénédiction de Dieu au patriarche, lors de l’alliance : « Toutes les nations seront bénies en ta postérité » (Gn 18:18). Cette bénédiction fut transmise par héritage aux aînés à leur mort de leur père. « Que les peuples te soient soumis et que des nations se prosternent devant toi », dit Isaac à Jacob (Gn 27:29). « Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi » (2 S 7:16) proclame le prophète Nathan à David. La bénédiction conférait au peuple une « onction », l’instituant « Christ », (l’oint), afin qu’il accomplisse les tâches confiées par Dieu. Tout devait être consacré par Dieu, afin que le peuple puisse exercer ses fonctions de médiateur de la seigneurie divine. Si le Temple abritait une cuve d’airain pour les ablutions, une autre contenait l’huile de l’onction, qui servait à oindre toutes choses : la tente d’assignation comme l’arche du témoignage, le chandelier et les ustensiles comme l’autel des holocaustes (Ex 30:22-28). Également les personnes en exercice des ministères sacerdotal et royal. Ainsi Aaron, le premier des sacrificateurs (Ex 30:30), mais aussi Saül, David, Salomon, et les premiers rois (1 S 10:1 ; 1 S 16:12 ; 1 R 1:39). Mais le peuple a subi une crise profonde au contact des empires, car non seulement il n’obtint pas des nations de « se prosterner » devant lui, mais il dut lui-même s’abaisser comme esclave devant leur puissance. Dieu avait-il rompu son alliance et l’avait-il maudit à cause de ses péchés ? Un prophète le consola par les chants du « Serviteur de l’Éternel ». Humilié, violenté, jugé maudit par Dieu, le serviteur de l’Éternel, peuple élu par Dieu, n’est pas puni pour ses propres péchés mais pour ceux des autres, afin de les racheter. La bénédiction de Dieu n’en demeure pas moins sur lui. « Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, lui dit le prophète, il verra une postérité et prolongera ses jours et l’œuvre de l’Éternel prospérera entre ses mains... Je lui donnerai sa part avec les grands, il partagera le butin avec les puissants » (Is 53:10-12). Le peuple est toujours l’élu, l’oint de Dieu, de même que ceux que Dieu suscite pour accomplir sa mission. |
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t624100 : 12/12/2017