ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisL’écriture des évangiles |
Refoulement et sublimation du Jésus de l’histoire :Jésus, selon les premiers textes |
Sommaire Introduction La foi en Jésus-Christ Mort et résurrection Refoulement et sublimation de Jésus - La tradition apostolique - Premiers textes sur Jésus . Paroles . Visions . Miracles, prodiges et signes - La théologie paulinienne - Refoulement du Jésus historique Tournant historique de l’Église Naissance de l’anti évangile De l’Évangile aux évangiles Structure de l’anti évangile Structure des évangiles Le Jésus de l’histoire Genre littéraire et genre référentiel . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . |
Le recueil des visionsLe deuxième recueil groupe des récits qui se rapportent à des événements par lesquels Jésus aurait manifesté son messianisme. Les apôtres avaient fondé leur foi sur la résurrection, dont ils s’étaient déclarés témoins. Mais une fois qu’ils parvinrent à connaître par les Écritures que Jésus était le Christ, il fallait qu’ils témoignassent aussi qu’effectivement Jésus s’était manifesté tel dans sa chair. Il y a des raisons de penser que ces témoignages ultérieurs se firent progressivement, selon l’activité de l’anamnèse. Jésus étant entre le Christ des Écritures et le Christ de la gloire, les disciples parvinrent à le connaître au fur et à mesure qu’ils interprétaient les Écritures et prenaient conscience de l’expérience de la foi. Jésus ne pouvait pas ne pas avoir récapitulé dans son existence les événements de la manifestation de Dieu dans l’histoire biblique, ni anticipé prophétiquement ce qu’il devait accomplir dans sa gloire. Si l’on examine en effet ces récits, on constate qu’il s’agit d’événements qui se décalquent sur les grandes manifestations de l’ancien testament et anticipent ceux que, selon la foi de l’Église, le Christ opérait lui-même par l’esprit. Il s’agit d’événements miroir, où Jésus donne à voir à ses disciples ce qu’il est par-delà sa chair. Leur contenu mis à part, ces événements se distinguent des autres faits de la vie de Jésus en ce qu’ils se seraient tous passés, à l’exception du baptême, sur la « montagne », symbole qui marque sans doute leur caractère christophanique. Je classerai dans cette catégorie : - le baptême, - le discours de la montagne, - l’élection des douze, - la multiplication des pains, - la transfiguration, - la montée à Jérusalem, - le discours eschatologique, - la mort. On peut affirmer qu’il s’agissait d’une liste qui restait ouverte et qui pourrait avoir pour titre « les orama », visions ou christophanies. Elles ne dérivent pas directement de la vie de Jésus, puisqu’elles viennent de l’a priori du Christ. Le verbe « voir » ne renvoie pas à une vision par les yeux, mais à un acte de reconnaissance intérieure et de pensée dans la foi. Si leur analyse peut nous amener à découvrir en-deçà du récit des traces de souvenirs de Jésus, celles-ci ont été vidées de leur contenu factuel et ne jouent qu’un rôle de signe. Les représentations montrent au contraire que Jésus a été détaché de son contexte pour être inscrit dans les divers cycles messianiques, ceux de Moïse et de David d’Élie et de Daniel. |
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![]() ![]() ![]() ![]() ![]() tg03220 : 27/02/2021 |