ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Les récits de la naissance de Jésus





Lecture du récit de Luc :

Le signe de la contradiction


Sommaire

GENÈSE ET MÉTHODE D’APPROCHE DES RÉCITS

LECTURE DU RÉCIT DE MATTHIEU

LECTURE DU RÉCIT DE LUC
L’annonce faite à Marie
La visite à Élisabeth
Le recensement
Couché dans une crèche
Les bergers
Le nom de Jésus
La purification
Un homme appelé Syméon
Le signe de la contradiction
- Introduction
- Jésus, couché et déposé
- Caractéristiques du signe
- Du signe au signifié
L’épée
Anne la prophétesse
Marie gardait ces paroles

CONCLUSION



. . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . .

Les traits caractéristiques du signe



   Pour que les circonstances de la naissance et de la mort de Jésus acquièrent la valeur de signe, il fallait qu’elles aient offert des traits caractéristiques susceptibles de les placer au rang des phénomènes extraordinaires.

   En ce qui concerne la mort, ce trait fut trouvé en ce que le corps de Jésus fut déposé dans un « sépulcre neuf », où « personne n’avait encore été mis » (Lc 23:53 ; Jn 19:41). Ceci montrait que ce sépulcre était moins un lieu destiné à garder les morts qu’à préserver celui de Jésus de la corruption de la mort. Ce même signe fut aussi retrouvé à sa naissance, puisque le sein où il avait été déposé vivant était vierge, qu’aucune semence n’y avait encore été mise.
   Ainsi, au niveau du signe, le sein de Marie et le tombeau son identiques. Jésus n’est pas mort comme tous les hommes, de même qu’il n’est pas né à la façon de tous les hommes. Sa mort et sa naissance lui sont propres, phénomènes soumis à sa personnalité de Sauveur. Il naît venant du ciel, de même qu’il meurt pour monter au ciel : la chair n’ayant qu’une valeur de signe, son existence était spirituelle. Le tombeau vide montrait qu’il ne recevait pas un mort, mais un vivant, de même que Marie, étant vierge, portait le fils de Dieu.

   Le geste de Syméon devenait la représentation et la révélation de ce signe. L’énigme du jeu de la superposition de la double image – l’enfant emmaillotté et le mort ligoté – est résolue en ce que la crèche et le tombeau sont substitués par les bras de Syméon, où l’enfant et le mort disparaissent pour céder la place au Christ vivant.

   Le signe demeure cependant équivoque, puisqu’il peut aussi se rapporter à l’extraordinaire du méchant, qui s’oppose au prodige de Dieu. En effet, les juifs ne l’avaient pas interprété comme l’indice de la naissance du fils de Dieu, mais de celle d’un enfant naturel. Dès lors il devint source de deux discours : l’eulogia, l’évangile, et l’antilogia, fondement du contre-évangile des négateurs du messianisme et de l’accomplissement du salut. Mais alors, comment parvenir à la connaissance du Christ ? Où repose le critère de discernement ?



1982




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tj22092 : 08/12/2018