Sommaire
Parole de Dieu et recherche historique
Méthode d’approche référentielle
Discours religieux et analyse référentielle
- Introduction
- Croire
- Dieu
- Manifestations de Dieu
- Les évangiles
. Parole de Dieu
. Structure du discours
- Introduction
- Les trois fonctions
- Lecture et analyse
- Problème référentiel
- L’expérience de foi
- La structure
- Les apories
- La méthode
Croire et penser
Esquisse d’un portrait de Jésus
Les évangiles, tombeau de Jésus
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La structure du discours :
le problème référentiel des évangiles
Les évangiles sont des textes comme les autres. Cela ne veut pas dire qu’ils sont de la même valeur conceptuelle ou éthique, mais produits d’une langue. Par conséquent ils ont comme tous les autres textes trois niveaux :
– niveau linguistique,
– niveau de sens,
– niveau de la référence.
Comme tout texte, les évangiles demandent à être analysés pour être connus. Les trois niveaux entraînent trois types d’analyse :
– Linguistique : grammaticale, littéraire, philologique, sémantique, etc.
– Exégétique : Visant à déstructurer le discours par rapport au système de pensée. L’exégèse examinera le discours dans les temps et lieux où il a été écrit, les formes d’expression de l’acteur, l’idéologie du temps, la culture, la situation, les relations à d’autres écrits dont il dépend, etc.
– Référentiel : Recherche de l’étant auquel il se réfère.
Les évangiles sont des écrits qui racontent les actes et les paroles, la naissance et la mort, la souffrance et la résurrection de Jésus de Nazareth. Dans quelle expérience de vie et par quelle approche pouvons-nous reconnaître cette description d’homme que les évangiles nous présentent ? Dans l’histoire ? Dans l’imaginaire ? Dans le rêve ? Dans une intuition intérieure ? Par raisonnement ? Par introspection ?
Le principe qui domine le langage suppose que, par l’analyse du discours, nous pouvons parvenir à la réponse : il y a adéquation entre le discours et la chose.
Les évangiles présentent un problème référentiel spécifique, car ils parlent bien (selon l’intention du texte) d’un homme de l’histoire, mais cet homme agit, naît et meurt, parle et ressuscite comme le Christ.
Or l’homme est un étant de l’histoire, saisissable par le sens, l’expérience de la réalité, et donc par le document qui remonte à ceux qui l’ont vu et entendu. Le Christ, au contraire, n’est pas un étant de l’histoire et n’est donc pas saisissable par l’expérience des sens, ni par raisonnement, ni par intuition, ni par introspection.
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