ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisLes poèmes d’amour
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La dame-pierre :au point du zodiaque |
Rime C |
Io son venuto al punto de la rota che l’orizzonte, quando il sol si corca, ci partorisce il geminato cioelo, e la stella d’amor ci sta remota per lo raggio lucente che la ’nforca sì di traverso, che le si fa velo ; e quel pianeta che conforta il gelo si mostra tutto a noi per lo grand’arco nel qual ciascun di sette fa poca ombra : e però non disgombra un sol penser d’amore, ond’io son carco, la mente mia, ch’è più dura che petra in tener forte imagine di petra. Levasi de la rena d’Etïopia lo vento peregrin che l’aere turba, per la spera del sol ch’ora la scalda; e passa il mare, onde conduce copia di nebbia tal, che, s’altro non la sturba, questo emisperio chiude tutto e salda ; e poi si solve, e cade in bianca falda di fredda neve ed in noiosa pioggia, onde l’aere s’attrista tutto e piagne: e Amor, che sue ragne ritira in alto pel vento che poggia, non m’abbandona ; sì è bella donna questa crudel che m’è data per donna. Fuggito è ogne augel che ’l caldo segue del paese d’Europa, che non perde la sette stelle gelide unquemai ; e li altri han posto a le lor voci triegue per non sonarle infino al tempo verde, se ciò non fosse per cagion di guai ; e tutti li animali che son gai di lor natura, son d’amor disciolti, però che ’l freddo lor spirito ammorta : e ’l mio più d’amor porta; ché li dolzi pensier non mi son tolti né mi son dati per volta di tempo, ma donna li mi dà c’ha piccio tempo. Passato hanno lor termine le fronde che trasse fuor la vertù d’Ariete per adornare il mondo, e morta è l’erba ; ramo di foglia verde a noi s’asconde se non se in lauro, in pino o in abete o in alcun che sua verdura serba ; e tanto è la stagion forte ed acerba, c’ha morti li fioretti per le piagge, li quai non poten tollerar la brina : e la crudele spina però Amor di cor non la mi tragge ; per ch’io son fermo di portarla sempre ch’io sarò in vita, s’io vivesse sempre. Versan le vene le fummifere acque per li vapor che la terra ha nel ventre, che d’abisso li tira suso in alto ; onde cammino al bel giorno mi piacque che ora è fatto rivo, e sarà mentre che durerà del verno il gran assalto; la terra fa un suol che par di smalto, e l’acqua morta si converte in vetro per la freddura che di fuor la serra : e io de la mia guerra non son però tornato un passo a retro, né vo’ tornar ; ché se ’l martiro è dolce, la morte de’ passare ogni altro dolce. Canzone, or che sarà di me ne l’altro dolce tempo novello, quando piove amore in terra da tutti li cieli, quando per questi geli amore è solo in me, e non altrove ? Saranne quello ch’è d’un uom di marmo, Se in pargoletta fia per core un marmo. |
Au point du zodiaque je me trouve Où l’horizon, quand le soleil se couche, Les beaux jumeaux enfante du ciel Et l’étoile du matin qui se découvre Par le rayon luisant qui l’enfourche Et de travers lui fait comme un castel ; Et la planète que conforte le gel Sous le grand arc à nous se montre Quand chacun des sept ne fait pas d’ombre Mais pensée ne désencombre De cet amour que toujours affronte Mon esprit, qui est plus dur que pierre, En garder cette image de pierre. Or le vent de la reine d’Éthiopie Se lève, pèlerin, et l’air trouble Sous le soleil qui le désagrège ; Il traverse la mer, il multiplie Le brouillard qui, si nul ne le trouble, Enferme l’hémisphère et l’assiège ; Et après, tombant comme blanche neige À flocons et ennuyeuse pluie, En sorte que l’air s’attriste et pleure. Et Amour, dont demeure Le filet en haut, par le vent qui l’appuie Ne m’abandonne, tant est belle la femme, Cette cruelle qui m’a été donnée pour dame.
Les oiseaux ont fui, suivant la chaleur, Du pays d’Europe qui ne perd Les sept étoiles froides jamais ; Les autres ont freiné leur ardeur Et restent sans chanter jusqu’au temps vert,
Tout contraints par le temps mauvais.Et tous les animaux, lesquels sont gais Par nature, se sentent d’amour libérés Car le froid tout leur esprit emporte. Mais le mien encore amour porte, Car les pensées douces n’ont pas été ôtées Ni ont été données par le temps, Mais par une femme qui donne très peu de temps.
La fin est venue pour les branches, Qui a fait éclore la vertu du bélier Pour couronner le monde : morte est l’herbe,
Rameau de feuille verte se retranche,Hormis le pin, le sapin, le laurier, Ou d’autres qui leur vert conservent. La saison est si cruelle et acerbe Que sur les plages sont mortes les fleurs Par la gelée blanche matutine, Tandis que la cruelle épine Amour n’a pu l’enlever de mon cœur. Je suis destiné à la porter toujours Dans la vie, même si je vis toujours. Les sources versent de l’eau enfumée Par la vapeur que la terre a au ventre Et que de l’abîme elle tire vers le haut ; La voie qu’aux beaux jours j’ai aimée Est or un ruisseau qui se décentre Pendant que l’hiver donne son assaut. La terre, au sol, a des lueurs d’émaux, Aussi l’eau morte se convertit en verre Par la froideur qui dehors la serre, Et dans ma guerre Je n’ai pas fait encore un pas en arrière Ni le veux, car si le martyre est doux, La mort doit dépasser tout ce qui est doux. Chanson, que sera-t-il de moi dans l’autre Temps doux et nouveau, lorsqu’encore Pleut sur la terre en descendant du ciel, Quand dans ce gel Amour est seul en moi, et pas autour ? Ce qui se trouve en homme de marbre C’est qu’en petite enfant est cœur de marbre. |
Sommaire Avertissement au lecteur Capoversi Premiers vers Introduction Aux fidèles d’Amour Les soixante belles de Florence Béatrice, dame du secret d’Amour La dame gentille Béatrice refuse de saluer Dante De l’amour à la louange Lamentations sur la maladie de Béatrice Mort et glorification La dame gentille La Pargoletta Le refus de la dame gentille La dame-pierre - Amour, puisqu'il convient - Au point du zodiaque - Au petit jour - Amour, tu vois très bien - Je veux être âpre . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . |
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![]() ![]() ![]() ![]() ![]() th12020 : 28/05/2021 |