ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisAutobiographie |
De jardin en cimetièreLes chatons |
EN SARDAIGNE :Dans un jardin en ÉdenLa grammaire latine Iaiou Œil de bœuf De jardin en cimetière - Au jardin - Les figues - La poupée - Les chatons - Le bon docteur Le sacrifice de ma mère Enfant de chœur Homo homini lupus Revendication et pardon La confession des péchés Dans la contradiction d’une crise Le Père Olivi, à son retour LE DÉPARTL’ITALIEPUIS LA FRANCE............................................ |
n sortant de la maison pour aller dans la cuisine, je vois maman en train de tuer des petits chats dans la vasque. Il y avait beaucoup de chats chez nous, car notre jardin était dans un ensemble de jardins et de potagers où, naturellement, les chats pouvaient se multiplier en toute liberté. Leurs accouchements étaient nombreux. Maman s’était plainte un jour de ce que personne dans la maison n’avait le courage de tuer les petits chats, en sorte qu’elle était obligée de le faire. Elle les tuait en les noyant. En la regardant, je lui ai demandé « Maman, tu les fais souffrir ? » « Non, répond maman, c’est la façon de les tuer sans qu’ils souffrent. Cela m’étonne que tu me fasses cette remarque, toi qui es si peu sensible à la mort des petits chats ! » Et elle continue son travail calmement, même s’il lui était désagréable. Mais je l’arrête brusquement pour lui dire : « Voilà, maman ! C’est à ce moment que tu les fais souffrir. Car tu les plonges dans l’eau deux fois. Précisément quand, soulevant leur tête de l’eau pour savoir s’ils sont morts, mais, les trouvant encore vivants, tu les y plonges à nouveau. » « Hou ! Quelle sensibilité, Ennio ! Sais-tu les tuer d’une autre façon ? » « Non, maman, mais j’en chercherai une, car ce n’est pas ta tâche de tuer les petits chats, alors que tu en as une autre, celle de nous faire vivre. » Je prends mon café, puis je vais au jardin en allant jusqu’au mur qui le sépare du jardin voisin. Au bout de l’allée il y avait le vanillier, en remontant la pente, au pied du mur, le terrain était sauvage. Je m’éloigne du mur d’environ un mètre, et je me dis : « Si je fais une petite fosse au pied du mur et que je prends un à un les petits chats et les jette contre le mur, ils mourront sur le coup, et tomberont directement dans la fosse. Il ne me restera qu’à la recouvrir. Génial ! » J’ai eu la conviction que l’idée était bonne, et elle fut confirmée par l’expérience. Mais je n’ai pas échappé à ce que dans la famille tout le monde eut la conviction que j’avais un cœur dur, capable d’assumer la charge de tuer les petits chats ! Je répondais qu’ils avaient, eux, un cœur de poule ! On ignorait qu’avant de lancer chaque petit chat au mur, je lui donnais un baiser ! |
t502540 : 01/12/2020