Deuxième terme : Jésus

   Après avoir parlé du « Christ », premier terme du jugement de foi, cherchons à définir le deuxième terme. Qui était Jésus ? Pour l’heure, répondre à cette question est impossible puisque Jésus n’est accessible que par l’analyse des évangiles, qui le présentent comme le « Christ des Écritures ». Il faut donc limiter la recherche aux conditions d’existence que le « Christ des Écritures » présuppose dans l’homme dans lequel il doit apparaître.
   Il est tout d’abord un homme réel et historique. L’historicité de Jésus demeure établie parce qu’il a été reconnu comme le Christ. Le doute de la critique moderne concernant son historicité n’est pas recevable. Selon la même foi, le signe du Christ ne peut se manifester que dans un homme réel et historique, condamné à mort pour de fautes qu’il n’a pas commises, mais dont il a été jugé coupable. Enfin, il sera reconnu comme Christ par des traits propres au « Christ des Écritures ».

   Les évangiles rapportent que Jésus fut accusé de fautes, pour lesquelles il fut condamné à mort, dont il était innocent. En effet, lors de son procès, il fut inculpé comme faux prophète en commerce avec les démons, séducteur du peuple et transgresseur de la Loi, enfin brigand et agitateur politique.

   Quant aux disciples qui, après sa mort, crurent qu’il était le Christ et qu’il avait été innocent des crimes dont on l’accusait, ils l’avaient d’abord renié et abandonné.
   Paul pour sa part, le second grand témoin de sa résurrection, il avait persécuté les apôtres, convaincu du scandale d’une telle annonce punissable selon la Loi.