ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisDe la naissance de Jésus-Christ
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L’évangile de Matthieu : la naissance du fils de David |
La généalogie de Jésus |
Sommaire Avertissement Introduction La naissance chez Paul L’évangile de Marc Matthieu : naissance du roi des juifs - Le récit - La généalogie de Jésus . Né d’une femme . L’image refoulée de Marie - L’épisode de la naissance - La reconnaissance du roi des Juifs Luc : naissance du fils de Dieu La naissance du héros Jean : le samaritain Marie Joseph Les noms de Jésus L’évangile de Thomas Témoignages des juifs Jésus . . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . . |
Du fait que Matthieu construit une généalogie dans le but de présenter Jésus comme « fils de David » selon les Écritures, on doit croire que son but est moins historique que théologique. Il serait illusoire de penser qu’il ait mené des recherches dans les archives des synagogues ou du Temple, comme le fera plus tard rabbi (illisible). Il lui suffisait de parcourir les Écritures pour choisir, parmi les récits généalogiques concernant les ancêtres du peuple, ceux qui se prêteraient le mieux à bâtir la généalogie du Christ. Il faut cependant se demander si choix a été tout à fait a priori, ou s’il a été motivé aussi par des informations que l’écrivain avait sur la naissance de Jésus. En d’autres termes, Matthieu ne savait-il de Jésus que ce qu’il avait pu en lire chez Paul (qu’il était né d’une femme, de la génération d’Abraham et fils de David), ou avait-il eu l’occasion de compléter ces notices de caractère théologique et général ? L’analyse du récit nous le dira. Je ne m’arrêterai pas longtemps sur l’ensemble de la généalogie. Elle résulte d’une succession enchaînée de quarante et une générations, que l’auteur cependant considère comme quarante-deux et divise en trois groupes de quatorze générations, qui couvrent pour le premier la période d’Abraham à David, le deuxième de David à la déportation à Babylone, le troisième de la déportation au « Christ ». Cette division montre bien que la généalogie est messianique et qu’elle vise à comprendre toute l’histoire du judaïsme. La naissance de Jésus se situe à la fin de la chaîne des générations : « Jacob a engendré Joseph, époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qu’on appelle le Christ ». Ainsi au commencement de la chaîne on trouve Abraham, et à la fin Jésus. Et de même qu’Abraham n’est pas censé avoir d’ancêtres – il est en effet considéré comme le père du peuple – de même Jésus n’a pas d’enfants. La succession du verbe qui exprime la continuité de la génération « egennesen » s’arrête dans un verbe au passif « egennéte », « a été engendré ». L’histoire des générations prend fin dans l’engendré, qui se pose par conséquent hors de cette histoire. |
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t732000 : 18/12/17