ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


De la naissance de Jésus-Christ
à la naissance de Jésus




L’évangile de Jean : le samaritain




Le Samaritain :
La Samarie, patrie de Jésus



Sommaire
Avertissement

Introduction

La naissance chez Paul

L’évangile de Marc

Matthieu : naissance du roi des juifs

Luc : naissance du fils de Dieu

La naissance du héros

Jean : le samaritain
- Un texte de Jean
- Les deux pères
- Le Samaritain
  . En conflit avec les juifs
  . Jésus au puits de Jacob
  . La Samarie, patrie de
    Jésus


Marie

Joseph

Les noms de Jésus

L’évangile de Thomas

Témoignages des juifs

Jésus


. . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . .

   Le même évangile décrit aussi le départ de Jésus de la Samarie : « Après ces deux jours, Jésus partit de là pour se rendre en Galilée. Il avait, en effet, avoué lui-même qu’un prophète n’est pas honoré dans sa propre patrie » (Jn 4:43-44).

   Cette dernière affirmation est surprenante : quelle est la « propre patrie » de Jésus, la Samarie ou la Galilée ? Logiquement, on doit affirmer que c’est la Samarie : Jésus en effet n’y reste que deux jours et la quitte car il sait bien qu’un prophète n’est pas honoré dans sa patrie. Mais, dira-t-on, la Samarie n’est pas sa patrie puisqu’elle l’a honoré pendant son séjour. Une chose était pour lui de passer par sa patrie et de la visiter après une absence, une autre d’y rester après s’être manifesté comme prophète. Sans doute aurait-il dû se manifester toujours comme prophète et répondre aux exigences du peuple, mais il aurait suffi d’une faiblesse, d’un recul, de ne pas donner satisfaction à une exigence, pour que le peuple ne le reconnaisse plus qu’à la lumière de son image originelle.

   Ce sens est confirmé dans les évangiles de Marc et de Matthieu, où nous trouvons dans la bouche de Jésus cette même expression, mais à Nazareth (Mc 6:4 ; Mt 13:57). Personne ici ne conteste que la patrie de Jésus soit précisément Nazareth, les deux évangélistes l’affirment explicitement (Mc 6:1 ; Mt 13:54). La patrie n’est pas le pays où Jésus va, mais celui qu’il quitte.
   Mais comment l’auteur du quatrième évangile peut-il affirmer que la patrie de Jésus est la Samarie, alors qu’il dit lui-même qu’il est de Nazareth (Jn 1:45-46) ? D’une part, on ne trouve pas dans le quatrième évangile que Nazareth ou la Galilée soient « sa patrie », d’autre part l’origine de Jésus était trop ambigüe pour pouvoir lui assigner une patrie déterminée. En effet Matthieu, tout en affirmant que sa patrie est Nazareth, fait naître Jésus à Bethléem, l’insérant dans une descendance davidique, donc Judéenne. Luc se comporte de façon analogue.

   On peut donc affirmer que, si Nazareth était le domicile de Jésus, il n’y était cependant pas né mais, du fait que Bethléem n’est sa ville natale que par rapport aux Écritures, le lieu de sa naissance est ailleurs. Le quatrième évangile, par l’énigme de l’allégorie, nous désigne le véritable lieu de naissance de Jésus : la Samarie.



2011




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