ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


Auteurs Méthode Textes
Plan Nouveautés Index Liens Aide





Ennio Floris


La recherche historique de Jésus





Le discours religieux et l’analyse référentielle :
les évangiles


Sommaire

Parole de Dieu et recherche historique

Méthode d’approche référentielle

Discours religieux et analyse référentielle
  - Introduction
  - Croire
  - Dieu
  - Manifestations de Dieu
  - Les évangiles
    . Parole de Dieu
    . Structure du discours
      - Introduction
      - Les trois fonctions
      - Lecture et analyse
      - Problème référentiel
      - L’expérience de foi
      - La structure
        . Le contexte
        . Analyse : Marc 6:1-6
      - Les apories
      - La méthode

Croire et penser

Esquisse d’un portrait de Jésus

Les évangiles, tombeau de Jésus




. . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . .

La structure du discours :
exemple d’analyse référentielle :
Mc 6:1-6


   Un jour de sabbat, Jésus enseigne dans la synagogue de Nazareth. Les gens s’étonnent de sa doctrine, ainsi que de la puissance (dunamei) de ses guérisons. Ils s’étonnent d’autant plus qu’ils connaissent ses origines et qu’ils savent bien qu’il est le menuisier, le fils de Marie, et qu’ils connaissent ses frères et ses sœurs. Mais comme ils ne peuvent pas comprendre comment il est arrivé à avoir une telle doctrine et un tel pouvoir, ils ne croient pas en lui. Dans le texte, le manque de foi des nazaréens est pris comme argument de l’origine non-humaine et divine de la doctrine et du pouvoir de Jésus.
   En général, les exégètes cherchent à expliquer le reste du texte dans ce sens. Mais Bultmann dit quelque chose de plus intéressant en faisant une exégèse à partir de la « forme » du discours : « il me paraît y avoir ici un exemple typique de la manière dont une scène idéale est composée à partir d’un logion ». Ainsi la scène racontée est idéale et non réelle et historique. Elle est composée à partir du logion « nul n’est prophète et honoré dans sa patrie », lui-même venu d’un logion plus ancien et universel « un prophète n’est pas admis dans sa patrie, et un médecin n’opère pas de guérison sur ceux qui le connaissent ».
   S’il s’agissait d’un récit purement idéal, composé a priori de ce logion, le récit ne comporterait aucune résistance interne : il serait logique, transparent et sans contradiction. Or il n’en est rien.

   Le discours comporte deux parties, qui ne sont pas liées en toute cohérence : l’enseignement de Jésus et ce qu’il opère au point de susciter l’étonnement, et le refus de croire en lui et de le laisser opérer des actes conformes à sa dunamis. Quel est le point de rupture entre ces deux parties ?



c 1990




Retour à l'accueil Le contexte Haut de page Les apories      écrire au webmestre

tf234252 : 29/04/2019