ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisLes poèmes d’amour
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La dame gentille :invitation à l’amour |
Rime LVII |
Sommaire Avertissement au lecteur Capoversi Premiers vers Introduction Aux fidèles d’Amour Les soixante belles de Florence Béatrice, dame du secret d’Amour La dame gentille - Invitation à l’amour - Le nouvel amour - Le refus de la dame gentille - L’espoir de Dante - Vers un autre amour Béatrice refuse de saluer Dante De l’amour à la louange Lamentations sur la maladie de Béatrice Mort et glorification La dame gentille La Pargoletta Le refus de la dame gentille La dame-pierre . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . |
Ce poème n’est composé que d’une stance, qui aurait dû être suivie par d’autres dans le cadre d’une chanson d’invitation à l’amour. Il est dommage qu’il en soit resté à la première strophe, car nous ne pouvons pas connaître ce que la dame aurait pu répondre. Le style est ancien, mais le discours très fluide, manifestant une pensée subtile, faite de tours et de détours avec une finesse toute courtoise. Musicalement, on pourrait dire qu’il s’agit d’un andante. Cette invitation est conforme à celles que nous trouvons dans les textes de dialogues des traités d’amour, où l’amant cherche toujours à s’introduire en commentant la beauté et l’honnêteté de la dame désirée, voyant en celles-ci le signe que c’est Amour lui-même qui a voulu cette rencontre. Une image a attiré l’attention des commentateurs : « suave fleur ». Contini pense qu’on peut lier ce poème à la ballade de Fleurette, et que la femme à laquelle le poète s’adresse est précisément Fleurette. Mais nous avons vu que Fleurette est un personnage de la lyrique plutôt qu’une personne réelle. Il n’avait pas échappé à cette dame qu’elle n’avait qu’un rôle subalterne dans la ballade, dans la mesure où elle n’était pas la dame aimée mais seulement l’occasion de faire venir celle-ci pour que son amoureux célèbre ses louanges. On peut alors penser qu’à la fin de la danse elle prend une fleur de sa guirlande et l’offre au poète, se présentant elle-même comme la dame que le poète appelle. Cette supposition explique le souvenir que Dante a du lieu et de la « fleur suave », mais elle nous oblige à en faire une autre. Dante avait composé cette ballade dans le but de favoriser une relation avec des femmes permettant de détourner les regards de son amour avec Béatrice. Il voulait donc se livrer à un jeu poétique qui l’aurait apaisé sans pour autant porter atteinte à son amour pour Béatrice. C’est cette hypothèse qui me pousse à penser que cette femme est la dame gentille, à laquelle il avait pensé pour trouver un écran à son amour… mais il n’avait pas pensé que la femme est toujours capable de dénouer les intrigues et d’en créer de plus compliquées et dangereuses. Ayant compris que Dante a un autre amour, elle lui offre une fleur de sa guirlande, se présentant elle-même comme une dame possible ; elle offre et elle s’en va, elle blesse et elle attend que, frappé, le poète vienne à elle. |
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![]() ![]() ![]() ![]() ![]() th04010 : 29/04/2021 |