ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


Les poèmes d’amour
de  Dante  Alighieri




Mort et glorification :

au-delà des larmes




Vita Nuova XXXII

  Venite a intender li sospiri miei,
voi cor gentili, ché pietà ’l disia :
li quai disconsolati vanno via,
e s’e’ non fosser, di dolor morrei ;

  però che gli occhi mi sarebber rei,
molte fiate più ch’io non vorria,
lasso !, di pianger si la donna mia,
che sfogasser lo cor, piangendo lei.

  Voi udirete lor chiamar sovente
la mia donna gentil, che si n’è gita
al secol degno de la sua vertute ;

  e dispregiar talora questa vita
in persona de l’anima dolente
abbandonata de la sua salute.

  Venez entendre mes profonds soupirs,
Ô cœurs gentils, car pitié le désire,
Qui sortent désolés et en délire :
Sans eux j’avoue que je me sens mourir.

  Coupables sont mes yeux voulant servir
Maintes fois plus que ce à quoi j’aspire,
Pleurant ma dame jusqu’à leur martyr,
Pour me calmer dans mon profond souffrir.

  Vous entendrez qu’ils appellent souvent
Ma douce dame, qui est or partie
Vers le haut ciel, digne de sa vertu.

  Vous entendrez mépriser la vie
En la personne d’un homme dolent,
Seul et abandonné de son salut.


Sommaire
Avertissement au lecteur
Capoversi
Premiers vers

Introduction

Aux fidèles d’Amour

Les soixante belles de Florence

Béatrice, dame du secret d’Amour

La dame gentille

Béatrice refuse de saluer Dante

De l’amour à la louange

Lamentations sur la maladie de Béatrice

Mort et glorification
- Les yeux dolents
- Au-delà des larmes
- Appel à la mort
- Les pèlerins
- Hélas !
- Outre la sphère

La dame gentille

La Pargoletta

Le refus de la dame gentille

La dame-pierre



. . . . . . . - o 0 o - . . . . . . .

   Aussitôt Béatrice partie dans des siècles dignes de sa vertu, les soupirs sortent à sa recherche du cœur du poète, laissant l’âme dans la solitude et les yeux en larmes. Mais ils se tromperaient s’ils croyaient le consoler en pleurant, car rien ne pourrait le consoler que Béatrice elle-même, qui était son salut. C’est pourquoi il l’appelle et, se sentant seul, il ne peut que mépriser la vie : il n’y a plus d’amour après Béatrice.



c 1977




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th08020 : 18/05/2021