ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisLes poèmes d’amour
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La Pargoletta :Amour, qui ta vertu répands du ciel |
Rime XC |
Amor, che movi tua vertù dal cielo come ’l sol lo splendore, ché là s’apprende più lo suo valore dove più nobilità suo raggio trova ; e come el fuga oscuritate e gelo, cosi, alto segnore, tu cacci la viltate altrui del core, né ira contra te fa lunga prova ; da te conven che ciascun ben si mova per lo qual si travglia il mondo tuto ; sanza te è distrutto quanto avemo in potenzia di ben fare, come pintura in tenebrosa parte, che non si può mostrare né dar diletto di color né d’arte. Feremi ne lo cor sempre tua luce, come raggio in la stella, poi che l’anima mia fu fatta ancella de la tua podestà primeramente ; onde ha vita un disio che mi conduce con sua dolce favella in rimirar ciascuna cosa bella con più diletto quanto è più piacente. Per questo mio guardar m’è ne la mente una giovane entrata, che m’ha preso, e hagli un foco acceso, com’acqua per chiarezza fiamma accende ;
perché nel suo venir li raggi tuoi,con li quai mi risplende, saliron tutti su ne gli occhi suoi. Quanto è ne l’esser suo bella, e gentile ne gli atti ed amorosa, tanto lo imaginar, che non si posa, l’adorna ne la mente ov’io la porto ; non che da se medesmo sia sottile a cosi alta cosa, ma da la tua vertute ha quel ch’elli osa oltre al podre che natura ci ha porto. È sua beltà del tuo valor conforto, in quanto giudicar si puote effetto sovra degno suggetto, in guisa ched è ’l sol segno di foco ; lo qual a lui non dà ne to’ virtute, ma fallo in altro loco ne l’effetto parer di più salute. Dunque, segnor di sì gentil natura che questa nobiltate che avven qua giuso e tutt’altra bontate lieva principio de la tua altezza, guarda la vita mia quanta ella è dura, e prendine pietate, ché lo tuo ardor per la costei bieltate mi fa nel core aver troppa gravezza. Falle sentire, Amor, per tua dolcezza, il gran disio ch’i’ ho di vefer lei ; non soffrir che costei per giovanezza mi conduca a morte, ché non s’accorge ancor com’ella piace, né quant’io l’amo forte, né che ne li occhi porta la mia pace. Onor ti sarà grande se m’aiuti, e a me ricco dono, tanto quanto conosco ben ch’io sono là ’v’io non posso defender mia vita; ché gli spiriti miei son combattuti da tal ch’io non ragiono, se per tua volontà non han perdono, che possan guari star sanza finita. Ed ancor tua potenzia fia sentita da questa bella donna, che n’è degna ; che par che si convegna di darle d’ogni ben gran compagnia, com’a colei che fu nel mondo nata per aver segnoria sovra la mente d’ogni uom che la guata. |
Amour, qui ta vertu répands du ciel Tel soleil splendeur, Qui montre davantage sa valeur Où son rayon plus de noblesse trouve ; Et comme lui l’obscurité et le gel, Ainsi, mon grand seigneur, Tu chasses lâcheté autrui du cœur, Et l’ire contre toi ne fait grande épreuve. Il convient que de toi tout bien se meuve Pour lequel l’homme fatigue ni fuit : Sans toi sera détruit Le bien agir qui est en puissance, Comme peinture dans obscure part Ne sort en évidence Ni fait jouir par couleur ou par art. Ta lumière le cœur toujours blesse, Étoilée étincelle, Depuis que ton pouvoir mon âme appelle À te servir toujours courtoisement : D’où, à vie, un désir qui bien me presse De voix douce et nouvelle À regarder chacune chose belle Qui plus délecte qu’elle a d’agrément. Par ce regard dans mon entendement Une fille est entrée qui m’a épris, Ainsi un feu a pris Comme flamme qui brûle dans l’eau claire ;
Car lorsqu’elle venait tes rayons,Dont elle m’éclaire, Montèrent dans ses yeux en tourbillons. Plus dans ses actes elle est gentille et belle
Et à l’amour éclose,Plus l’imagination qui ne repose L’orne dans mon esprit, où je la porte : Non que par elle-même icelle excelle En cette grande chose, Mais que par ta vertu à ce qu’elle ose Outre la force que nature apporte. Et tout son charme ta valeur conforte Pour autant que juger on peut l’effet Sur un digne sujet Selon le mode du signe du feu, Qui ne donne à lui-même de vertu, Mais fait en d’autres lieux Que dans l’effet apparaisse salut. Seigneur, qui as si gentille nature Que cette dignité Que nous avons ici et la bonté Trouvent principe dans ta grande hauteur, Tourne les yeux vers ma vie, qui est dure, Et aies d’elle pitié Car le zèle et l’ardeur pour la beauté D’elle donnent au cœur grande lourdeur. Fais, Amour, qu’elle sente par douceur Le désir qui me hante de la voir : Qu’elle ne puisse concevoir De me mener par sa jeunesse à mort, Elle ne sait pas encore qu’elle plait, Ni que je l’aime fort, Ni qu’elle m’apporte par ses yeux la paix. M’aider sera pour toi un grand honneur, Comme pour moi un don, Sachant bien que je suis dans l’abandon Et sans pouvoir défendre plus ma vie : Mes esprits sont battus par la fureur Et hors de raison, Si par ta volonté n’ont pas pardon, Ils n’éviteront pas d’en mourir. Puisse la belle dame ressentir Ta puissance, car elle en est digne, Et qu’on la désigne Pour avoir de tout bien la compagnie, Étant celle qui au monde fut née Pour avoir seigneurie Sur l’esprit de celui qui l’a mirée. |
Sommaire Avertissement au lecteur Capoversi Premiers vers Introduction Aux fidèles d’Amour Les soixante belles de Florence Béatrice, dame du secret d’Amour La dame gentille Béatrice refuse de saluer Dante De l’amour à la louange Lamentations sur la maladie de Béatrice Mort et glorification La dame gentille La Pargoletta - Je suis petite enfant - Si jeune et belle - Qui fixera sans craindre - Je sens d’Amour - Amour, qui ta vertu Le refus de la dame gentille La dame-pierre . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . |
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![]() ![]() ![]() ![]() ![]() th10050 : 22/05/2021 |