ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Pierre Curie


Le roman inachevé d’un utopiste





Tourcoing (1960-1967) :
vers la crise


Sommaire

Prologue

Introduction

Clermont-l’Hérault

Saint-Quentin

Bruay-en-Artois

Tourcoing
- Introduction
- Le protestantisme à
  Tourcoing
- Communauté vivante
- Sensibilisations
- Parole d’utopie
- L’impasse
- Recherche de structures
   nouvelles
- Expériences nouvelles
- Vers la crise
  . Introduction
  . Synode de Charleville
  . Le rapport Keller
  . La Commission des
    structures
  . La dernière assemblée
  . Une lettre collective
  . Synode d’Hargicourt

La crise

Épilogue




. . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . .

Le rapport Keller


   Quelles étaient ces propositions de Paul Keller à l’assemblée du protestantisme sur les formes nouvelles d’une Église pour les autres ?

   Constatant la crise de la relation détériorée, voire détruite, de l’Église avec le monde, qui existe désormais comme humanité autonome dans une civilisation du « rendement et de l’objet dans laquelle le prêtre a fait place au technicien », civilisation qui se veut adulte et libre de toute tutelle religieuse, Paul Keller déclarait : « Rechercher la communication, la relation aux autres, est pour l’Église une affaire qui englobe indissolublement et sa fidélité et son existence même ».
   Comment ? Être pour les autres, ce sera désormais « accepter que les autres ne soient plus chez elle (l’Église), dans ses institutions et sa doctrine, sous sa loi et son enseignement », mais que « ce soit elle qui soit chez les autres, réduite volontairement à la condition, au rôle, de servante ». Mais le rapporteur précisait : « Rencontrer l’autre, c’est courir le risque d’être modifié par lui » ! C’est pourquoi il conviendra de reprendre le problème des structures en cessant de penser de l’intérieur vers l’extérieur, de chercher des structures de participation aptes à accompagner la vie humaine dans son mouvement.
   Et Paul Keller avançait des affirmations qui auraient dû ébranler profondément les habitudes acquises. Le lieu de l’Église locale « ne pourra plus être la paroisse au sens classique du terme, c’est-à-dire défini par le périmètre géographique dessiné par la résidence d’un certain nombre de protestants que peut « desservir » un pasteur et qui auront ensemble à constituer une association cultuelle. Le lieu de l’Église locale, c’est aux « autres », à la société globale, qu’il faut demander de le définir ».
   Alors, quelles formes nouvelles pourront-elles répondre à cette perspective redéfinie d’une Église locale ? « Ce qui importe, poursuivait le rapporteur, c’est d’environner les groupes (protestants) de tous ceux qui sont dans l’ombre ou encore à naître, et dont le centre de gravité ne se trouve plus dans le milieu protestant comme tel, mais dans la société globale de la zone humaine… sans prétendre enrôler qui que ce soit selon un programme ou des structures, dans la liberté de la recherche et de la rencontre avec tous, croyants, hésitants et incroyants ».
   Politique de groupes solidaires où « aucune autre autorité que celle qu’on voudra bien leur reconnaître », et où le Conseil de l’Église locale n’aura pas de rôle de direction, mais trouvera sa place « comme n’importe quel groupe ».



1992




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tc438200 : 29/07/2019