ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


L’écriture  des  évangiles




Les évangiles et la structure de leur discours :

Les figures de l’articulation du sens




Sommaire

Introduction

La foi en Jésus-Christ

Mort et résurrection

Refoulement et sublimation de Jésus

Tournant historique de l’Église

Naissance de l’anti évangile

De l’Évangile aux évangiles

Structure de l’anti évangile

Structure des évangiles
- Déstructuration de
   l’anti évangile
- Espace référentiel de
   Marc
- L’image de Jésus-
   Christ
- Les informations
   traitées comme des
   signes
- Les figures rhétoriques
   . Marc : l’analogie
   . Matthieu : la
     métaphore
   . Luc : la parabole
   . Jean : l’allégorie
- La censure

Le Jésus de l’histoire

Genre littéraire et genre référentiel



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L’analogie, chez Marc


   Il est possible de cerner chez chaque écrivain le mode de sa propre intuition. Chez Marc, elle demeure contenue dans les limites d’un rapport analogique, au moyen duquel Jésus agit dans ses contextes comme les personnages bibliques dans les leurs, car quoique les déterminations de l’action et de la personne de Jésus soient tirées des Écritures, elles subissent des modifications afin d’être adaptées aux situations de référence qui lui sont propres. Jésus n’est pas Moïse, ni Élie ou David, mais il se comporte d’une façon analogue tout en gardant sa propre individualité. Les personnages scripturaires et la trame de leur action demeurent cependant dans l’arrière-plan du texte.
   En effet, dans la période galiléenne, la personne du guérisseur, de l’exorciste et de l’entraîneur des foules décalque, comme une sinopie, les figures de Moïse et d’Élie. L’errance de Jésus dans les pays qui entourent la Galilée laisse entrevoir celle de Moïse, persécuté par pharaon, celle de David poursuivi par Saül ou celle d’Élie fuyant la colère de Jézabel. Enfin, dans son voyage vers Jérusalem, c’est David qui apparaît, dans sa montée victorieuse et royale.

   En raison de cet arrière-plan biblique, la marche de Jésus prend sens avec des tonalités différentes selon l’éclairage de fond. S’il guérit, par exemple, l’aveugle de Jéricho, c’est qu’il est sous l’éclairage de David, mais lorsqu’il apaise la tempête ou guérit le paralytique ou le lépreux, c’est qu’il reçoit la lumière de la figure de Moïse, alors que dans la guérison de la fille de Jairus il est attiré dans l’orbite d’Élie ou d’Élisée. Ainsi les miracles sont-ils parsemés tout au long du récit sur la base du rapport de convenance et de similitude avec les cycles prophétiques. Si on s’approche d’eux de plus près, il est possible de poursuivre le parallèle au niveau même des deux écritures.



c 1980




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tg08510 : 22/03/2021