ANALYSE  RÉFÉRENTIELLE
ET  ARCHÉOLOGIQUE


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Ennio Floris


L’écriture  des  évangiles




Les évangiles et la structure de leur discours :

Les figures de l’articulation du sens




Sommaire

Introduction

La foi en Jésus-Christ

Mort et résurrection

Refoulement et sublimation de Jésus

Tournant historique de l’Église

Naissance de l’anti évangile

De l’Évangile aux évangiles

Structure de l’anti évangile

Structure des évangiles
- Déstructuration de
   l’anti évangile
- Espace référentiel de
   Marc
- L’image de Jésus-
   Christ
- Les informations
   traitées comme des
   signes
- Les figures rhétoriques
   . Marc : l’analogie
   . Matthieu : la
     métaphore
   . Luc : la parabole
   . Jean : l’allégorie
- La censure

Le Jésus de l’histoire

Genre littéraire et genre référentiel



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La parabole, chez Luc


   Chez Luc, la parabole est non seulement la forme d’expression choisie par Jésus pour son enseignement, mais aussi la figure rhétorique subjacente à l’ensemble du discours de son évangile. Jésus s’exprime en parabole en ce sens que le troisième évangile est une grande parabole de la révélation christique, de même que celui de Marc en est une analogie et celui de Matthieu une métaphore. C’est que Luc, considérant Jésus comme l’apparition dans la chair du Christ selon l’Esprit, ne pouvait comprendre ses actes et ses paroles que comme anticipation des événements qu’il accomplissait par sa manifestation dans l’Église.

   La parabole est en effet un discours dont le sens est apte à recouvrir celui d’un autre discours, dans la mesure où son articulation est semblable à la sienne. La semence devient signifiante de la mort, en ce que la déposition du corps dans le tombeau est semblable à son jet dans la terre.
   Luc parle de la naissance de Jésus en l’inscrivant dans le cadre d’un recensement fictif, qui non seulement lui sert pour rendre compréhensible l’accouchement de Marie hors de sa patrie, mais aussi pour montrer le nouveau-né comme roi messianique face à l’empire.
   Le caractère social de son évangile, par ses allusions à la paix entre les hommes, au partage des richesses avec les pauvres, à la justice et à la miséricorde, reflète plutôt un souci de l’Église agissant dans la foi au Christ selon l’Esprit qu’une visée de Jésus lui-même.
   S’il fait précéder la vocation de Pierre et André par une pêche miraculeuse, c’est qu’il interprète le fait d’une part à la lumière de la vision d’Ézéchiel, et d’autre part en tenant compte du fruit prodigieux de la prédication des apôtres, devenus « pêcheurs d’hommes » (Lc 5:10).
   De même, lorsqu’il parle des disciples d’Emmaüs, projette-t-il sur l’acte de leur reconnaissance celle que l’Église éprouvait par la fraction du pain.

   Le sens de son évangile ne se situe donc pas au niveau de la littéralité du texte mais dans le tracé parabolique de son discours, qui se projette sur l’expérience actuelle et vivante de la foi.



c 1980




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