ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
![]() |
![]() |
![]() |
||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Ennio FlorisLes poèmes d’amour
|
De la poésie d’amour à la poésie de louange :douceur et Amour |
Vita nuova XXVII |
Sommaire Avertissement au lecteur Capoversi Premiers vers Introduction Aux fidèles d’Amour Les soixante belles de Florence Béatrice, dame du secret d’Amour La dame gentille Béatrice refuse de saluer Dante De l’amour à la louange - L’intelligence d’amour - Entre printemps et Amour - Douceur et amour - Béatrice et Amour - Béatrice et les femmes - Le portrait de Béatrice Lamentations sur la maladie de Béatrice Mort et glorification La dame gentille La Pargoletta Le refus de la dame gentille La dame-pierre . . . . . . . - o 0 o - . . . . . . . |
Ce sonnet n’est pas un hymne de louange, mais il fait partie indirectement de la nouvelle poésie du dolce stil, car il a pour objet le sentiment d’amour suscité dans son cœur par le regard de Béatrice ; en d’autres termes, c’est un poème sur l’amour. Comme nous l’avons vu, Dante avait lui aussi, comme les autres poètes, cherché à définir l’amour et à décrire les effets de sa seigneurie dans le cœur. Amour était un dieu terrible, car il rit ou pleure, anoblit ou tue, est seigneur et mesquin, beau et laid. Après un instant de sommeil, Amour s’est à nouveau fait voir, beau et riant, avec Jeanne et Bice. Il marque maintenant sa présence par un signe, la douceur. Combien Dante avait demandé cette douceur à Béatrice ! Mais elle lui était devenue si amère que même son nom si doux était aigre à son palais. Or cette douceur sourd de son cœur chaque fois qu’il s’aperçoit qu’elle le voit. Elle ne le regarde pas, car ce regard serait l’équivalent d’une salutation qu’elle s’est refusée à donner, mais sa vue frappe ses yeux, les éclaire même sans le vouloir et descend dans son cœur. Béatrice laisse ses yeux refléter cette lumière qu’ils reçoivent d’en haut, du regard des anges moteurs des astres et des planètes. Ils ne peuvent être que doux, suaves, comme tout reflet de lumière. Béatrice, tout en refusant de le regarder, s’apercevait-elle que ses yeux rejoignaient les siens ? Elle n’avait plus besoin maintenant de le repousser par des regards cruels, puisqu’il ne cherchait plus à l’aimer : il avait accepté son refus comme un salut, elle ne pouvait pas ne pas s’apercevoir que sa beauté, séduction pour les autres, était pour Dante miroir de contemplation et d’élévation. Cette conscience suffisait pour ne pas empêcher que sa vue fût une porte ouverte vers un autre amour, elle ne pouvait pas ne pas penser qu’elle jouait un rôle qu’elle avait refusé de jouer. |
|
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() th06030 : 13/05/2021 |