ANALYSE RÉFÉRENTIELLE |
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Ennio FlorisLe centurionMatthieu 8: 5-13 |
1- Le récit de Matthieu12- Le genre littéraire du récit
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Introduction Sommaire Le récit de Matthieu Le sens théologique Le genre littéraire - Récit historique ? - Récit romanesque ? - Récit d'interprétation Du récit au document - Première aporie - Deuxième aporie - Troisième aporie Du document à la tradition populaire - Les apories - Le récit populaire - Trois tableaux d'un même fait La gnoséologie du récit - La gnoséologie des Évangiles - Jésus est le Christ - Narrateurs de Jésus- Christ Information sur Jésus, foi en Jésus-Christ - La confession de foi du centurion - Jésus loue cette foi - Interdit sur le peuple juif - La guérison par la foi Les récits parallèles Le texte de Luc Le texte de Jean Les trois textes et la foi au Christ Regard à partir des principes de l'analyse référentielle |
e résultat négatif nous conduit à l’hypothèse que le récit est régi par un principe opposé à celui du récit historique. Celui-ci procède a posteriori, c’est à dire en allant des faits de l’expérience à la formulation de leur sens ; par contre le récit du centurion part a priori du sens aux faits, qui ne lui servent que de support. Ainsi, les faits ne sont pas le fondement du sens du récit, mais sont créés et adaptés à ce sens, afin de donner une lecture logique au récit. C’est la structure propre au roman, au conte, bref au discours régi par les figures rhétoriques comme la métaphore, l’allégorie, la parabole... Il s’agit ici de la narration historique prise comme forme d’expression, à la façon d’une fable. Je l’appellerai « narration historienne ». Mais pourquoi cette forme ? Parce que les Évan-giles ont été écrits dans une intention catéchétique et non historique. Rappelons-nous l’affirmation de Jean : « Ces choses ont été écrites afin que vous croyez que Jésus est le Christ » (Jn 20:31). Pour les évangélistes, que Jésus soit le Christ n’est pas fruit de l’expérience mais vérité révélée. Pour croire, peu importe le moyen, car celui-ci est fonction de l’appréhension de la parole, non de la vérité. On peut donc croire à travers une vision, un conte, une parabole ou un signe. Étudions l’intrigue du dialogue entre le centurion et Jésus. Le centurion dit à Jésus que son serviteur est atteint de paralysie, mais il ne l’invite pas à aller le guérir. Pourquoi ? Pour que Jésus offre lui-même d’y aller. Et Jésus accède à cette demande, mais pour-quoi ? Pour que le centurion s’y oppose, alléguant qu’il est indigne de le recevoir, n’étant qu’un homme sous le pouvoir d’hommes, tandis que Jésus est un homme sous le pouvoir de Dieu et donc l’égal de Dieu. |
t461220 : 13/03/2017